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Chaque début d’année annonce immanquablement le temps des résolutions… parfois difficiles à tenir! Dans mon cas, diminuer mon impact environnemental m’aide beaucoup à gérer mon éco-anxiété, mais comment choisir les actions qui auront un réel impact? Car tant qu’à s’améliorer, tentons de mettre notre énergie au bon endroit. Et une fois notre angle d’attaque choisi, comment faire ces changements avec bienveillance et en évitant de tomber dans la culpabilité?
Je vous présente ici 6 actions pour débuter vos démarches en ayant la certitude qu’elles feront une réelle différence pour l’environnement. Voyez ces actions comme les objectifs idéals à atteindre, mais commencez par évaluer ce qui est le plus réaliste pour vous et allez-y un changement à la fois pour garder la motivation!
D’où ça sort, ces fameuses actions impactantes?
Les actions présentées sont tirées de l’étude indépendante « The future of urban consumption in a 1.5oC world »i créée en collaboration avec le milieu universitaire, le réseau mondial de villes C40 et une société d’ingénierie mondiale. Elle démontre que les citoyen·ne·s des pays riches ont un réel pouvoir pour réduire les changements climatiques à travers leurs choix de consommation.
Bien entendu, la responsabilité n’est pas attribuable qu’aux consommateurs. L’étude spécifie qu’une implication des décideurs politiques et de l’industrie est également essentielle pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degrés d’ici la fin du siècle.
1- Adoptez un régime à base de plantes (végétarien, végétalien, etc.), en minimisant son gaspillage alimentaire
On le redit et on le répète, diminuer sa consommation de viande et de produits laitiers est l’une des actions les plus accessibles et la plus impactante au niveau environnemental. En effet, 25% des émissions mondiales de gaz à effet de serre proviennent du secteur agricole, et plus de 75 % des terres agricoles sont dédiées au bétail et à son alimentationii. De plus, ces modifications alimentaires ont un impact positif sur la déforestation, la biodiversité, l’utilisation des terres, les pesticides ou encore, les cours d’eau. C’est tout un système qui est touché.
Comment?
Commencez par réduire petit à petit (1 repas sur trois sans viande ou un souper végétalien par semaine), à trouver des alternatives végétariennes pour remplacer une partie ou éventuellement l’entièreté de la protéine animale (pensez PVT, tempeh, légumineuses ou tofu) dans une sauce à spaghetti ou des tacos, par exemple.
Ensuite, intéressez-vous à votre gaspillage alimentaire. Commencez par regarder ce que vous jetez, puis décidez ce qui est prioritaire entre mieux planifier vos achats, organiser votre frigo, cuisiner de plus petites portions ou encore apprendre à apprêter vos restants? N’hésitez pas à vous aider des ressources À vos frigos ici.
2- Gardez vos appareils électroniques pendant minimum 7 ans
La durée de vie des appareils est évaluée entre 5 et 7 ans. Ça peut nous faire reconsidérer l’utilité et la pertinence de changer de cellulaire aux 2 ans, disons!
La principale cause d’émission de GES de ces appareils est liée à l’extraction et à la production de matières premières, souvent de métaux rares, et du manque de débouchés pour les recycler en fin de vie. L’énergie attribuable à l’utilisation est plutôt petite en comparaison à l’énergie nécessaire pour la fabrication d’un appareil (par exemple : 13% de l’énergie consommée est reliée à l’utilisation d’un iPhone 11 pro vs 86% de l’énergie nécessaire à sa production).
Comment?
En somme, ça veut dire moins d’achats et plus de réparation ou d’emprunt! On peut également utiliser nos appareils de façon plus écologique et consciente ou s’en procurer de « nouveaux vieux » reconditionnés, de seconde main ou recyclés!
Alors, résistons à la tentation d’acheter du neuf et apprenons à réparer nos bidules en organisant des réparothons, par exemple!
3- Achetez maximum 3 nouveaux morceaux de vêtement par année
L’industrie de la mode représente environ 10% des émissions de gaz à effet de serre mondiauxiii, soit plus que les secteurs du transport aérien et maritime combinés! L’utilisation excessive d’eau, de produits chimiques, les conditions de travail misérables, le transport des vêtements, leur usage éphémère et leur fin de vie dans les sites d’enfouissement, représentent autant de bonnes raisons pour éviter d’encourager la mode rapide.
Comment?
D’abord, essayez l’usagé! C’est étonnant tout ce qu’on peut trouver dans les friperies, vide dressing ou encore sur Facebook Market. Lorsque nos vêtements deviennent usés ou démodés, lancez-vous dans la réparation! Quand votre garde-robe vous donne mal au cœur, c’est le temps d’organiser un échange (swap) avec des ami.e.s et connaissances. Vous réaliserez rapidement que ce qui est vieux pour vous, est nouveau pour d’autres!
Et lorsqu’on doit finalement acheter un nouveau vêtement, tentez de choisir une marque locale, responsable, durable et de qualité.
4- Faites au minimum une modification dans votre mode de vie pour changer le système
C’est d’abord la responsabilité des gouvernements et des grandes entreprises de modifier le système financier et économique ou les infrastructures, mais faire des choix individuels pour encourager ce changement influence le système à plus grande échelle. Identifiez ce qui est possible pour vous! On ne vous demande pas de devenir des activistes radicaux, mais de démontrer par vos choix, et de vous faire entendre sur ce que nous aspirons à devenir collectivement.
Comment?
Par exemple :
– Modifier son système de chauffage pour de l’énergie renouvelable
– Modifier ses investissements financiers et son institution financière pour éviter les secteurs des énergies fossiles, l’armement ou les mines
– Améliorer l’efficience énergétique de sa maison (isolation, lumières, chauffage, charges fantômes, etc.)
– Participer à des manifestations pacifiques ou s’impliquer au niveau politique pour influencer les décideurs
5- Si vous le pouvez, débarrassez-vous de votre véhicule personnel
Pas toujours simple dans un beau grand pays comme le Canada de dire adieu à notre véhicule personnel. Le transport est d’ailleurs le secteur le plus important de l’empreinte carbone des Québécois·e·s. De plus, la taille des voitures ne cesse d’augmenter tandis que ces véhicules consomment davantage d’essence! Rien pour aider la cause. En effet, 77% des ventes de véhicules neufs font partie de la catégorie des camions légers (VUS, camionnettes, etc.)iv
Comment?
La plupart d’entre nous ont déjà un véhicule alors vaut mieux l’utiliser le plus longtemps possible (leur durée de vie étant estimée à environ 20 ans!) plutôt que de le changer pour un modèle plus récent pour commencer.
Ensuite, essayez de réduire l’utilisation de votre auto au quotidien en trouvant des alternatives qui vous sont accessibles. Ça peut passer par le vélo, les patins à roues alignées, la trottinette, la course à pied, le ski de fond, le covoiturage, l’auto-stop (même en région!) ou le transport public. Nous avons bien conscience qu’à moins d’habiter en ville, ces actions sont difficilement réalisables. Soyez indulgent·e·s envers vous-même et choisissez une autre action si celle-ci vous semble hors de portée.
6- Limitez-vous à 1 petit voyage en avion tous les 3 ans et 1 grand voyage en avion tous les 8 ans
Encore une fois, défi de taille, et encore plus pour les Canadien·ne·s! La distance maximale recommandée serait de moins de 1500 km pour le petit voyage. Rappelons-nous que plus de 3500 km séparent Montréal de Vancouver et c’est le même pays!
Deuxième chance pour l’indulgence ici! Pour entamer ce processus, pensez local pour vos prochaines vacances ; les régions du Québec et de l’Ontario regorgent de paysages magnifiques et diversifiés, profitez-en! Pour le reste, ce sera peut-être simplement l’occasion de requestionner votre trajet en avion pour une longue fin de semaine à Toronto, par exemple ;).
Rappelez-vous, aucun·e de nous n’est parfait·e, mais notre pouvoir d’action est grand!
Le but de ces 6 actions n’est pas de faire peur, mais plutôt de comprendre comment prioriser nos choix et de se mettre en action. Ils reflètent également l’ampleur des changements que nous devons faire en tant que société pour limiter les dégâts environnementaux. Alors, c’est le temps de s’y mettre. Bonne année écoresponsable à tous·tes!
Références
[i] The Future of Urban Consumption in a 1.5°C World (2019), C40 Cities, ARUP & University of Leeds
[ii] The State of Food and Agriculture, Moving forward on food loss and waste reduction (2019), FAO
[iii] Plein feu sur le 2e secteur industriel le plus polluant au monde : la mode (2021), Ville en vert
[iv] Ventes de véhicules automobiles neufs (2022), Stastitiques Canada
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