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Cap sur l'action

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À l’action ! Mais… où est-ce qu’on commence ?

23 juillet 2018 | Par Vincent Boisclair
Cap sur l'action

Récipiendaire du prix Porteur d’espoir 2018 du Jour de la Terre, en collaboration avec ENvironnement JEUnesse et les Établissements verts Brundtland, Vincent est le porteur d’un projet des plus inspirants. Après la Semaine de la joie à l’Université de Sherbrooke et la tournée québécoise des écoles Itin’ERE, il poursuit sa mission de contribuer à un environnement plus sain en vous présentant à vous comment passer à l’action…


L’« Environnement », c’est grand, complexe et diversifié comme enjeu. Ça peut même parfois faire peur… Juste à l’idée de devoir écrire sur ce sujet pour le Jour de la Terre, j’en avais à l’occasion les mains moites ! Qui suis-je pour prétendre avoir une réponse sur la situation écologique ? Je suis étudiant au baccalauréat en études de l’environnement, 23 ans, sans trop d’expérience professionnelle. Pour me donner un peu de crédibilité, j’ai commencé par tenter de définir « Environnement ».

C’est quoi au juste l’« Environnement » ?

On dit que les ours polaires, l’air qu’on respire dans les forêts, les pelouses vertes comme des greens de golf, les marécages puants, ainsi que les villes et leurs gratte-ciels en feraient partie. Déjà, ce n’est pas facile de se situer à travers tout ça. Puis, on nous raconte qu’il faut conserver ce fameux « Environnement ». D’accord, mais où est-ce qu’on commence…?

Ça me rappelle la première fois que je me suis retrouvé dans la rangée des dentifrices à la pharmacie : saveur de menthe, combat la gingivite, blanchissant, brillance, de luxe, trois couleurs, en bâton, spéciale Cendrillon, etc. À la fin, je n’ai rien acheté parce que c’était plus facile de continuer à voler celle de mon petit frère sans qu’il ne s’en rende compte…

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Mais, en environnement, avec les problèmes que l’on connait, on ne peut pas se permettre de ne rien faire, comme j’ai fait à la pharmacie. En tant que société, ce ne sera pas seulement mon petit frère qui va aller rapporter à ma mère si on n’agit pas. Ce sont plutôt des générations complètes partout à travers le monde qui vont se rappeler de notre incapacité à prendre action.

Trouver la capacité de prendre action

Mais si on veut justement prendre action dans l’allée des problèmes environnementaux, il faut un esprit critique pas mal plus développé que pour choisir sa pâte à dent. Pour tenter de favoriser le passage à l’action dans la population, j’ai fondé à l’aide de collègues une initiative nommée Itin’ERE. Ce projet avait comme objectif de concevoir et d’offrir un atelier itinérant d’éducation relative à l’environnement (ERE) dédié aux élèves de 5e et 6e année du primaire. Nous avons sillonné bénévolement le Québec en entier, de Montréal jusqu’en Gaspésie, pour rencontrer plus de 1 000 élèves.

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Déterminer ses actions grâce à ses besoins et ses valeurs

Cet atelier sème une réflexion sur la capacité individuelle et collective de passer à l’action en environnement. Le cœur d’Itin’ERE s’est construit sur la prise en considération des besoins et valeurs des individus ainsi que sur la pensée critique. Voici un petit exemple pour illustrer ces concepts.

Votre voiture est à changer. Pour vous, la famille est très importante et vous avez trois enfants, donc vous ferez logiquement des choix en prenant en considération votre situation et vos valeurs. Vous arrivez chez le concessionnaire et il veut vous vendre une voiture sport, deux places en vous ventant que « c’est la meilleure, la plus vendue au pays ! », peut-être aurez-vous envie de vous offrir un petit cadeau. En plus, elle est exactement de la couleur dont vous rêviez ! Mais, avec un peu de réflexion critique, vous allez bien vous rendre compte que ce dernier essaie simplement de vous vendre une voiture trop chère qui ne correspond pas à vos besoins ni vos intérêts.

C’est pareil pour nos actions face à l’environnement ! Nos besoins et nos valeurs devraient décider de quoi la société a l’air, et pas l’inverse. Individuellement et collectivement, la motivation à agir est bien plus grande lorsqu’elle provient de l’intérieur. En effet, si vous choisissez des enjeux qui vous tiennent à cœur pour cibler vos actions, il sera bien plus facile de vous engager ! Si en plus, on reste critique face aux informations qu’on nous donne dans ce milieu grand et complexe, il sera plus facile d’adapter nos actions à différents contextes.

L’engagement pour tout le monde, à tout âge

Moi-même, j’ai utilisé cette façon de réfléchir quand je me suis lancé dans la conception d’Itin’ERE. Dans mon domaine, voir la population s’engager dans l’action, c’est ce qui me stimule ! C’est pourquoi je voulais que les plus jeunes sentent qu’ils peuvent s’impliquer et changer les choses malgré leur âge.

Comme vous pouvez le voir, réussir à passer à l’action est un art qui s’apprend et ce peu importe son âge ! La bonne nouvelle avec cet art, c’est qu’aucun matériel n’est nécessaire. Nous avons seulement besoin d’un peu de créativité, une pincée de réflexion et une bonne part de motivation.

À travers mes chroniques sur ce blogue, nous allons découvrir les méthodes pour réussir à passer à l’action qui m’inspire et qui m’aide à continuer à intervenir dans le milieu de l’environnement. C’est grâce à ce dernier que je ne retournerai plus les mains vides de la pharmacie environnementale, et j’espère que vous non plus. Il faut agir, mais il faut savoir comment le faire !

À suivre…



Porteur d'espoir 2018

Vincent Boisclair

Étudiant du Programme d'éducation internationale et de sport-étude au secondaire, Vincent est ensuite allé en Australie afin d’explorer une diversité de projets en relation avec ses valeurs. À son retour, il souhaitait militer pour la défense des droits humains ainsi que pour un environnement sain. Il a alors apporté son aide au comité d’écologie et d’actions sociales du Cégep de Victoriaville. L’année suivante, il se présentera à son association étudiante et par la suite à une association étudiante nationale. Finalement, lors d’un baccalauréat en études de l’environnement à l’Université de Sherbrooke, il s’impliquera énormément dans divers projets tel que : La Coopérative la Déraille, Ruche Campus et la radio CFAK. Il a également fondé la Semaine de la joie, le comité frigo FreeGo à l’UdeS et l’atelier itinérant Itin’ERE.

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