Le soleil du printemps annonce le retour des fins de semaine au grand air et vous en faites peut-être l’expérience, le gaspillage alimentaire s’invite parfois aussi dans nos escapades! Quand on a accès à une glacière et qu’on se déplace en voiture, les bonnes astuces de planification vous aideront à éviter le gaspillage alimentaire. Mais qu’en est-il trimbaler son garde-manger sur son dos pour une longue rando ou sur son vélo pour une aventure cyclo?! Et bien, il suffit là encore d’avoir les bons conseils à portée en main. Et je vous ai justement répertorié mes meilleures idées pour rendre tous vos séjours en nature un peu plus zéro-gaspi!

1. Intégrer ses surplus dans sa planification

Comme lorsqu’on planifie son menu de la semaine, les aliments que nous avons déjà doivent être considérés en premier. Vous avez une courgette qui ramollit au frigo? Faites-en la vedette de votre souper en l’intégrant dans le chili que vous prévoyez! Vous pouvez aussi utiliser ce que vous avez sous la main pour vous préparer des collations nutritives.
Voici mon canevas de base pour des boules d’énergie touski. On mélange, on forme les boules, et c’est prêt!
– ½ tasse de liquide : purée de dattes, beurre de noix, miel ou sirop d’érable
– 1 tasse de céréale sèche : avoine, céréales soufflées, granola ou autre
– ½ tasse d’autres ingrédients au goût : noix et graines, poudre de lait, PVT, fruits séchés, pépites de chocolat, etc.

Finalement, il est tout à fait possible de se préparer des repas déshydratés maison! Ainsi, quand vous avez des surplus d’aliments (fruits, légumes, viande, fines herbes), passez-les au déshydrateur ou déshydratez-les au four. Voici quelques exemples :

• Soupe de riz au jerky
• Chili touski préparé d’avance et déshydraté
• Beef jerky maison
• Rouleaux aux fruits au four

2. Choisir des aliments non périssables, légers et résistants

Pensez à des recettes qui contiennent des ingrédients non périssables et légers, en plus d’être résistants aux intempéries. Par exemple, les framboises ne feront pas très long feu et deviendront moches rapidement. À l’inverse, les pommes et oranges sont des choix plus fermes qui resteront consommables plus longtemps.

Plusieurs sources de protéines peuvent se conserver à température pièce et sont légères, comme la PVT (protéine végétale texturée), les lentilles, la poudre de lait, le beurre d’arachide en poudre, les pois chiches rôtis, les noix et les graines. Pour les féculents, le couscous, le riz instantané, les nouilles ramens, l’avoine et même les pommes de terre en flocons sont de bonnes options. Pour les légumes, si vous êtes en mesure de transporter plus de poids, choisissez ceux plus résistants comme les légumes racines, les haricots verts, les asperges et les poivrons. Ainsi, plusieurs options s’offrent à vous : mijoté de couscous, daal aux lentilles, gruau aux fruits, riz aux légumes et PVT, plat de pâtes crémeuses, etc.

Si vous prévoyez éplucher vos légumes, il est préférable de le faire avant de partir. Ainsi, on peut cuisiner les épluchures ou les conserver pour une recette ultérieure. De plus, on évite un poids inutile dans son sac.

Attention, apporter ses aliments secs dans des sacs en tissu peut sembler une bonne idée, mais ils peuvent absorber l’humidité. Personne n’a envie de manger des croustilles humides en fin de journée. Les sacs de silicone ou de plastique (qu’on réutilise plusieurs fois) permettent de mieux conserver les aliments et ne prennent pas de place une fois vidés.

3. N’apporter que l’essentiel et planifier des ravitos, si possible

Il est important de bien calculer les quantités que vous apportez avec vous. Le riz apporté en extra ne pèse peut-être pas très lourd, mais une fois cuit, vous resterez pris avec. Encore une fois, la planification est au centre des stratégies anti-gaspi!

Si c’est possible, comme dans le cas d’une escapade en cyclotourisme, planifiez des arrêts pour faire vos achats le plus possible au fur et à mesure, en vous assurant de consommer tous les aliments que vous avez avant d’en acheter de nouveaux.

4. Cuisiner les surplus

Pour votre dernier repas du séjour, pensez à planifier un repas qui intégrera tous vos restes. C’est le moment de laisser aller votre créativité et cuisiner une soupe ou un délicieux plat de pâte qui contient tous les légumes non consommés. Une bonne croustade pourra aussi donner une deuxième vie aux fruits restants.

Finalement, au retour à la maison, assurez-vous de cuisiner ce qui n’a pas été mangé. Par exemple, ajoutez vos fonds de sacs de noix et grignotines salées dans une soupe ou une salade touski.

Si, malgré tous les efforts, vous avez des surplus de nourriture ou des épluchures, gardez en tête qu’on ne veut pas laisser de trace de notre passage en nature. La nature n’étant pas un bac de compost, vous aurez donc à transporter vos résidus organiques jusqu’au retour à la maison. Une raison de plus pour optimiser votre planification!

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Bonne saison de plein air et bon appétit!

Experte de la lutte contre le gaspillage alimentaire

Elisabeth Paradis

Passionnée de bouffe, Elisabeth aime utiliser l'alimentation comme façon de connecter avec les gens. Pour elle, manger est lié au plaisir et au partage, mais aussi à ses valeurs environnementales. Si elle n'est pas dans sa cuisine, vous la retrouverez dans son jardin, sur son vélo, ou en train d'être la fan numéro 1 de ses chats Dumpling et Kimchi.

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