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Mes premiers pas vers une sobriété numérique

30 août 2022 | Par Tomas Cazenave
À ne pas manquerEfficacité énergétiqueTrucs et astuces

Nous sommes de plus en plus nombreux·ses à chercher des solutions pour réduire notre empreinte sur la planète et tout récemment, je me suis intéressé aux émissions de gaz à effet de serre (GES) par secteurs afin de voir sur quoi je pouvais agir à mon échelle pour avoir le plus d’impact.

En faisant mes recherches, j’ai appris que le numérique est responsable de près de 4% des émissions mondiales de GESi, contre 2,5 % pour l’aviation civile. Or, contrairement à l’avion, j’utilise les technologies au quotidien. On peut séparer les émissions dont le numérique est responsable en deux : 55 % revient à la consommation énergétique due à son utilisation, contre 45 % pour la production des équipements.ii Étonnamment, il nous est possible d’agir simplement sur les deux. Voici quelques astuces!

Ce que l’on peut faire pour réduire l’impact de la production

Nos technologies fonctionnent avec des métaux et minéraux difficiles à obtenir et coûteux économiquement, écologiquement et humainement. Et c’est le renouvellement continuel de nos appareils qui amène ces besoins en matériaux.

On peut donc commencer par se tourner vers des appareils reconditionnés, auxquels on a offert une nouvelle vie sur des sites comme Recycell ou Refurbished.

Des parties de nos anciens appareils électroniques peuvent aussi être réutilisées, il est donc important de les recycler. La plateforme Recycler mes Électroniques permet de trouver les points de collecte les plus proche de chez soi partout au Canada.

Ensuite, les batteries de nos appareils ont une durée de vie limitée et c’est souvent parmi les premières raisons dans la décision d’en changer. Autre ombre au tableau, le recyclage des composants de ces batteries est encore un enjeu aujourd’hui.

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Voici quelques astuces pour mieux utiliser sa batterie afin de la conserver en meilleur état plus longtemps :
• Toujours conserver sa batterie entre 20 et 80%
• Éviter de vider complètement la batterie de ses appareils
• Privilégier les charges courtes répétées que les longues recharges
• Si possible, charger quand l’appareil n’est pas utilisé car cela fait surchauffer la batterie (mettre en mode avion ou économie d’énergie)
• Couper les applications ou les outils non utilisés (wifi, Bluetooth, localisation, etc.)
• Privilégier les écrans sombre (souvent réglable dans les paramètres de l’appareil ou des applications), c’est mieux pour les yeux comme pour la planète!

Ce que l’on peut faire pour la consommation énergétique du numérique

Nous pouvons aussi apprendre à mieux utiliser nos technologies pour que celles-ci émettent moins de GES. Ce sont avant tout les flux des données et leur stockage qui amènent à une consommation importante d’électricité, souvent produite avec des combustibles fossiles.

Il existe de nombreuses solutions, mais j’ai choisi d’aborder l’usage du numérique qui amène le plus important flux de données, à savoir la vidéo en ligne (environ 60% de ces flux). Pour se faire une petite idée, 10h de contenu en HD équivaut en données (« poids numérique ») à tous les articles en anglais sur Wikipediaii.

Dans son Rapport de surveillance des communications 2019, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC)iii fait l’état d’un basculement de l’usage de la télévision traditionnelle vers la télévision en ligne qui s’accélère.

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Sans sacrifier ses meilleures séries, il existe des gestes simples qui permettent de réduire son impact. En voici quelques-uns :
• Lorsque l’on regarde une vidéo, privilégier les connexion filaire ou wifi plutôt que l’itinérance des données,
• Au bureau, couper la vidéo autant que possible dans les échanges en ligne,
• Baisser la qualité des vidéos dans les paramètres de la vidéo ou de l’application (Netflix, Amazon Prime, Disney+, etc),
• Désactiver la lecture automatique des vidéos lorsque c’est possible,
• Télécharger les contenus que l’on pense écouter plusieurs fois.

Penser la sobriété numérique, c’est penser aux moyens de réduire sa consommation de données. Ça peut passer par des meilleurs usages, comme avec les astuces que je vous ai partagées, mais ça nous amène également à nous questionner sur une réduction de notre utilisation des technologies… La solution est dans le problème, réduire son temps d’écran et ses achats numériques, c’est autant de temps et de ressources pour protéger notre planète tout en se reconnectant à ce qui nous entoure.

Références

[i] Patterns 2, September 10, 2021
[ii] « Climat : L’insoutenable usage de la vidéo en ligne » : Le nouveau rapport du Shift sur l’impact environnemental du numérique
[iii] Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), Rapport de surveillance des communications 2019



Chargé·e de développement

Tomas Cazenave

Passionné·e par les questions sociales et environnementales, Tomas a pour ambition d’avoir un impact positif autour d’ellui, tant sur le plan personnel que professionnel. Son ouverture d’esprit et sa curiosité de tout li pousse le plus souvent derrière son appareil photo ou la main tendue pour aider quelqu’un·e. Sa devise : « Quand on veut, on peut! »

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