J’ai regardé la nouvelle saison de la série de TV5, et c’est officiel : Frédéric Choinière, l’animateur d’Espèces d’ordures, est mon guide préféré pour plonger dans les poubelles du monde.

Avouons-le : quand on parle de déchets, l’image qui nous vient souvent en tête n’est pas des plus glamours. On visualise un casse-tête sans fin, une montagne insurmontable, bref, un problème insoluble. Mais figurez-vous que la saison 2 d’Espèces d’ordures sur TV5 arrive à transformer cette réalité en une véritable bouffée d’air frais. Oui, j’ai été soufflée. Parce que la série n’est pas seulement intelligente et rigoureuse; elle est vivante, humaine, même drôle par moments. Et surtout, elle nous donne une envie folle de retrousser nos manches.

Le globe-trotter des poubelles (et des solutions!)

Dans cette série documentaire, l’animateur Frédéric Choinière, avec son regard à la fois curieux et critique, nous entraîne aux quatre coins du globe. Sa mission? Partir à la rencontre de celles et ceux qui, chaque jour, mettent en place des manières brillantes et parfois carrément inattendues de gérer nos matières résiduelles. Il voyage, il creuse le sujet, il questionne les experts et les citoyens ordinaires. Et nous, confortablement installés devant nos écrans, on apprend, on réfléchit et on est inévitablement poussés à une saine remise en question.

Génie local, impact global : des initiatives qui changent tout

Ce qui rend chaque épisode fascinant, c’est la diversité des situations et des réponses. Chaque ville est un cas d’étude unique, avec ses défis spécifiques et ses idées parfois totalement disruptives.

– À Paris, par exemple, saviez-vous que le mégot de cigarette est le champion incontesté des déchets abandonnés? Pas moins de 4 millions finissent par terre chaque jour! Heureusement, l’initiative Cy-Clope récupère ces petits cylindres toxiques pour les transformer en énergie.

– À Las Vegas, ville de tous les excès, la surprise est totale : aucun bac de recyclage visible dans les lieux publics! Un non-sens apparent? Détrompez-vous. Derrière les rideaux scintillants, une gigantesque usine gère un tri manuel impressionnant, sac par sac. Un recyclage « invisible » mais bien réel et d’une efficacité redoutable.

– À Hawaï, la lutte contre les déchets marins est quotidienne. Ce qui flotte le plus souvent dans l’océan, ce sont les filets de pêche abandonnés et les bouchons de plastique. Mais l’ingéniosité locale est au rendez-vous : une entreprise teste l’intégration de ces plastiques dans l’asphalte des routes. C’est brillant, et surtout, ça prouve que l’on peut transformer un problème en solution.

– Et même ici, au Québec, Frédéric Choinière s’est penché sur des initiatives qui prouvent que l’ingéniosité est aussi de notre côté. Il part par exemple à la rencontre de Brique Recyc à Montréal, une entreprise qui donne une deuxième vie aux briques de construction. Un épisode qui nous rappelle que les idées géniales foisonnent chez nous aussi!

Ce qui rend la série Espèces d’ordures si attachante, c’est que malgré la gravité du sujet, elle ne tombe jamais dans le fatalisme. Il y a de la rigueur scientifique, oui. Mais aussi une incroyable légèreté, une grande humanité et même une pointe d’humour.

À Dakar, un « homme plastique » se balade dans un costume fait de sacs pour sensibiliser la population avec une approche originale. À Paris, un éboueur devient une star de TikTok en partageant son quotidien, changeant ainsi la perception de son métier et de la gestion des déchets. Et à Melbourne, un couple ingénieux transforme les couches de bébé usagées en litière.

Se retrousser les manches, ça fait du bien!

Ce qui ressort de cette série, c’est une formidable leçon de mobilisation collective. Partout, des citoyen·nes engagés, des municipalités audacieuses et des entreprises innovantes s’unissent pour trouver des solutions concrètes. En 2025, alors que les défis environnementaux peuvent parfois sembler accablants, voir autant de créativité et d’espoir à l’œuvre est un baume au cœur.

Mais attention : la série ne nous épargne pas non plus les vérités qui dérangent. S’il y a une chose que cette nouvelle saison rappelle avec force, c’est que le recyclage ne suffit pas.

Frédéric Choinière ne mâche pas ses mots : « Dès la naissance, on crée des déchets, et plus on avance dans notre vie, plus on en génère. Il est donc crucial de réfléchir à leur gestion. Contrairement à nos émissions de gaz à effet de serre, qui sont plutôt intangibles, nos déchets sont là, devant nos yeux, et nous montrent les conséquences de nos choix. On peut donc avoir un impact réel si chacun fait sa part. » Une vérité simple, mais fondamentale, qui résonne tout au long des épisodes.

Ce qu’on met dans notre bac, ce qu’on jette, ce qu’on consomme, et surtout, ce qu’on refuse : tout a un impact. C’est là qu’entre en jeu la fameuse règle des 5 R : Refuser, Réduire, Réutiliser, Recycler et Rendre à la terre. Un rappel essentiel, qui prend tout son sens : le meilleur déchet, c’est avant tout celui qu’on ne produit pas.

Le verdict : à voir absolument!

Cette série m’a fait un bien fou. Elle m’a appris une foule de choses, m’a inspirée, et m’a aussi un peu secouée, dans le bon sens du terme. On en ressort avec une envie renouvelée de faire plus, de faire mieux, et de continuer à déconstruire nos habitudes.

On n’a pas encore toutes les réponses face aux problématiques entrainées par la gestion des matières résiduelles, mais une chose est claire : on ne peut plus se permettre de produire autant de déchets. Si on veut éviter que nos sacs-poubelles nous enterrent pour de bon, il va falloir changer nos façons de consommer, et pas seulement trier nos emballages.

Alors, si vous avez besoin d’une bonne dose d’inspiration et de solutions concrètes, je vous recommande chaudement la saison 2 d’Espèces d’ordures!

Où visionner la série-docu : sur TV5 les mardis à 19 h, ou en rattrapage sur TV5Unis.

Crédit photo pour toutes les photos de l’article : TV5

Chargée de communications

Marion Dessus

Diplômée en communication et littérature, Marion a toujours voulu exercer un métier créatif et qui laisse une place à l’écriture. Son plus gros déclic environnemental est survenu en ramassant des centaines de détritus de toutes sortes dans la nature. Grande optimiste, elle est convaincue que chaque geste, petit ou grand, compte pour protéger notre planète. Pendant son temps libre, vous trouverez Marion sur une piste de ski de fond, sur un terrain de soccer, ou encore savourant un London Fog tout en lisant un bon livre.

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