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L’apparition du terme « permaculture » remonte aux années 1970 lorsque deux Australiens, Bill Mollison et David Holmgren, théorisent ce mode d’agriculture qui consiste à s’inspirer de nos observations de la nature pour ensuite en reproduire ses comportements dans nos milieux de vie et assurer des pratiques pérennes et résilientes. Les deux auteurs mettent de l’avant 12 principes sur lesquels reposent le concept de permaculture. Parmi ces principes clés, on retrouve notamment le fait de ne pas produire de déchets (ou le moins possible).
Dans cet article, nous t’introduisons donc à 3 pratiques inspirées de ce principe facilement applicables à ton potager urbain : utiliser tes restes de tables pour partir tes boutures, récupérer tes semences à partir des légumes de ton potager et faire ton compost maison!
Lancer votre potager à tout moment avec tes restes de légumes
Tu as passé tout droit pour l’achat de tes semis et le potager de tes voisin.e.s te fait envie?
Pas de trouble, la solution se trouve dans ton frigo! Te souviens-tu de ces photos et vidéos sur les réseaux sociaux montrant la possibilité de faire repousser des retailles de légumes dans des bols d’eau? Et bien c’est le temps ou jamais de tenter l’expérience et de voir si ta laitue va repousser de son trognon aussi facilement que ça paraît en accéléré! Si la mission est un succès, tu pourras garnir ton balcon de ces nouvelles boutures à repiquer (et diminuer le gaspillage alimentaire en te fournissant au fur et à mesure!).
Quelques exemples : Conserve tes tiges de basilic, de romarin, de menthe, de thym ou d’origan dans un verre d’eau que tu changeras de temps en temps et dépose-le sur le bord d’une fenêtre ensoleillée. Lorsque les racines apparaissent, tu peux replanter les tiges dans la terre! C’est tout simple. Pour les oignons verts, laisse quelques centimètres à la base et trempe les racines dans un fond d’eau en laissant la partie supérieure hors de l’eau. Les tiges des oignons repoussent après seulement quelques jours!
Pour trouver de l’inspiration sur quels légumes faire repousser, je te recommande de faire un tour sur cet article. Sur une note plus anecdotique, tu peux aussi t’inspirer du groupe Facebook Ananas-Quebec où des personnes très patientes arrivent à faire repousser leurs ananas en 2 à 3 ans!
Récupérer ses propres semences
À la fin de leur vie, certains de tes aromates montent en graines? Au lieu d’acheter de nouvelles semences chaque année, il te suffit d’attendre que les opercules qui entourent les graines deviennent secs et s’ouvrent d’eux-mêmes, puis de récolter les graines.
Pour tes futures semences de fruits et légumes, récolte un fruit (biologique!) mûr, ouvre-le puis récupère les graines qui se trouvent à l’intérieur. Pour augmenter tes chances de réussite, récolte les graines par temps sec, nettoie-les et sèche-les correctement : il ne doit rien rester qui pourrait pourrir et endommager tes semences! Astuce : Pour les tomates, pense à faire tremper les graines 2 à 3 jours pour que la gélatine protégeant les graines se détache.
Finalement, garde tes semences dans une enveloppe de papier ou dans un vieux sachet de graines, écris la date de récolte et l’espèce, puis conserve-les une ou plusieurs années dans un endroit sec, à l’abri de la lumière et de la chaleur.
Nourrir ses plantes avec de l’engrais/compost maison
Les fertilisants chimiques sont à proscrire en permaculture. Cependant, tes plantes nécessitent tout de même des nutriments indispensables à leur croissance et à la formation de fruits. Parmi les principaux nutriments, on y retrouve l’azote qui développe le feuillage, le phosphore qui assure le bon développement des racines et des fruits et le potassium qui permet à la plante d’assimiler les nutriments et de les acheminer via la sève jusqu’aux parties hautes. D’autres nutriments sont aussi indispensables en très petites quantités : magnésium, calcium, fer et autres oligo-éléments.
Pour fournir tout cela à tes petites protégées sans investir dans des engrais chimiques (qui se retrouveront inévitablement dans les moindres recoins de ton logement), plusieurs options s’offrent à toi. Si les animaux nuisibles ne sont pas un problème chez toi, tu peux te lancer dans le compostage de surface! Il s’agit tout simplement de reproduire ce que fait la nature, en déposant les déchets verts directement au-dessus de la terre. Le vent, la pluie, le soleil et la microfaune les décomposent, ce qui enrichit la terre en humus et en micro-organismes, en plus de la rendre plus facile à travailler.
Autre bonne astuce, tu peux utiliser la majorité de tes eaux de cuisson (pâtes, riz, œufs, légumes…) pour arroser tes plantes : assure-toi simplement que ton eau ne soit pas salée et laisse-la refroidir avant d’en garnir tes jardinières. Évite cette astuce si tes légumes mijotés ne sont pas biologiques pour ne pas répandre de pesticides sur tes précieux plants!
En t’inspirant de ces idées d’optimisation de ton potager, tu seras en mesure de te créer un vrai havre de paix, pour toi et pour les abeilles pollinisatrices! Pas besoin de remplir chaque centimètre de ton balcon, une jardinière d’herbes fraîches est un bon départ. Tu peux même partager tes accomplissements avec ta communauté en t’inscrivant sur cette carte interactive des initiatives en agriculture urbaine. Ça donne envie n’est-ce pas? :)
Ressources
- L’ABC de la permaculture, Ici, exploraTV
- Choisir ses semences pour préserver la biodiversité au potager, Les Trappeuses
- Les éléments nutritifs des plantes, Jardiner autrement
- Compostage de surface : le compostage à son plus simple, Jardinier paresseux
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