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Plantation
La neige est enfin arrivée et le temps des fêtes approche! Bien qu’il ait une origine religieuse, le sapin (des fêtes ou de Noël) est devenu un incontournable pour fêter la fin de l’année. On ne va pas vous mentir, c’est un petit caprice de société « développée » de vouloir un arbre dans son salon un mois par année, mais on te comprend et on est bien décidé.e.s à t’aider à réduire son impact environnemental. Faut-il l’acheter en plastique ou naturel? Existe-il des alternatives? Comment en fabriquer chez soi? Comment s’en départir correctement?
Un sapin alors, mais lequel choisir?
Lorsque vient le temps d’acheter un sapin, plusieurs options s’offrent à nous et on ne sait pas toujours quoi privilégier pour réduire l’impact environnemental. Entre le traditionnel sapin naturel et celui en plastique, lequel est le moins dommageable? Ce fut déjà l’objet d’un article en 2017, et comme d’habitude quand on parle d’environnement : ça dépend.
D’abord de la distance parcourue entre la plantation et votre salon, et du type de transport utilisé. Le sapin naturel gagne haut la main ce défi puisqu’il provient de nos régions, tandis que celui en plastique a déjà traversé la planète.
Ensuite, ça dépend de la manière dont on s’en débarrasse une fois les fêtes terminées. Si le sapin finit dans un site d’enfouissement, il vaudrait mieux opter pour un modèle en plastique que vous pourrez réutiliser d’année en année. D’ailleurs, une analyse de cycle de vie a été réalisée en 2009 et la conclusion est qu’il faudrait le réutiliser plus de 20 ans pour équivaloir au sapin naturel.
Alternatives, qui êtes-vous?
Si tu es prêt.e à revoir ta vision de l’arbre de Noël, alors il y a plusieurs solutions qui t’éviteront toutes (sans exception) de passer le balai chaque jour pour ramasser les épines dans ton salon. Si tu as la chance d’avoir un espace extérieur, pourquoi pas adopter un sapin dans le jardin? Rien n’empêche de le décorer, et il sera même encore plus joli une fois vêtu d’un blanc manteau. Et si tu es anti-système sur les bords, rien n’empêche d’opter pour une autre espèce : tu seras l’unique propriétaire d’un érable de Noël, d’un chêne de Noël ou d’un cèdre (thuya) de Noël! Si ton souhait est de le garder en intérieur toute l’année (et même pendant une décennie ou plus), alors tu peux opter pour un pin de Norfolk en pot. Dans la mesure du possible, essaie d’en trouver un localement car la plupart proviennent du sud des Etats-Unis.
Saviez-vous qu’il existe plusieurs espèces d’arbres que l’on utilise pour les « sapins de Noël » ? Au Québec et au Canada, on cultive principalement les sapins baumier et Fraser, en plus de quelques variétés non indigènes. Parmi les espèces qui peuvent faire office d’arbre de Noël, on retrouve tous les conifères, dont plusieurs espèces indigènes sont plantées par notre programme Demain La Forêt – Infrastructures Vertes, qui permet de reboiser des coulées agricoles partout au Québec. Si vous connaissez des propriétaires de terres agricoles qui aimeraient voir planter une forêt proche de leur cours d’eau, n’hésitez pas à leur partager la page du projet.
Des idées DIY pour votre sapin
Enfin, il est possible de fabriquer soi-même un objet qui remplira toutes les fonctions d’un sapin classique : servir de support pour des lumières et décorations et guider Maman et/ou Papa Noël pour savoir où déposer les cadeaux.
Les possibilités sont infinies, en voici une liste non exhaustive :
– Récupérer un tissu et couper en forme de triangle allongé vers le haut. Le fixer sur un mur et décorer.
– Si tu veux l’odeur en prime et que tu vis proche de la forêt, récupère quelques branches de conifères et dispose-les sur un mur en forme de sapin. Il ne reste plus qu’à décorer. S’il n’y a pas de conifères dans ta forêt, c’est aussi possible de prendre des branches de différentes tailles et de les relier par des cordes en ordre de longueur, la plus petite en haut et la plus grande en bas.
– Si tu dessines, arme-toi de tes plus beaux pinceaux/crayons et d’une grande feuille. Ton sapin sera à ton image!
– Si tu bricoles : une scie, une sableuse et des chutes de bois. Le tour est joué!
Tu l’auras compris : « faire un sapin » c’est simple comme bonjour, c’est l’occasion de s’amuser entre ami.e.s, colocs ou en famille, c’est économique et écologique! En voilà des bonnes raisons de ne pas se procurer un nouvel objet, qu’il soit en plastique ou naturel (je sais, un arbre est un être-vivant, alors pourquoi faudrait-il l’utiliser comme un objet?). À bien y penser, nos traditions sont étonnantes, et ça ne ferait aucun mal d’en parler pour modifier le statu quo.
Conclusion
J’espère que ces quelques lignes t’auront motivé.e à repenser ton arbre de fin d’année, à ne pas acheter de nouveau sapin et à le réutiliser si tu en possèdes déjà un. Si malgré tout tu décides d’acheter un sapin naturel, n’oublie pas de t’en départir correctement. Les villes en sont friandes car ils sont ensuite réduits en copaux et utilisés dans les parcs et espaces végétalisés comme paillis, alors surveille le site de ta ville pour connaître les détails de la collecte des arbres de Noël. Voici un tableau récapitulatif pour les plus grandes villes du pays :
Montréal
Vancouver
Calgary
Toronto
Québec
Ottawa
Fredericton
Winnipeg
Saskatoon
Edmonton
Sources :
Les arbres de Noel au Québec : https://www.agrireseau.net/references/29/Guide%20de%20culture%20Arbres%20de%20No%C3%ABl/Fiche02_Especes/VF_Fiche2_Especes.pdf
ACV Sapin naturel vs plastique : https://www.dropbox.com/s/vhq9lmxnkudxuc0/Christmas-Tree-LCA-ellipsos.pdf?dl=0
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