Chaque année le Québec enfouit des millions de tonnes de matières résiduelles, à ce rythme 9 des 38 lieux d’enfouissement technique en exploitation dans la province devraient atteindre leur capacité maximale autorisée d’ici 2030.

Pour rappel un lieu d’enfouissement technique est destiné à accueillir les déchets ultimes, c’est-à-dire ceux dont les caractéristiques ne permettent pas d’envisager le recyclage ou la valorisation énergétique.

La question de détruire une terre agricole ou une forêt en vue d’y agrandir ou y installer un nouveau lieu d’enfouissement est vivement d’actualité et suscite une attention toute particulière. Trouver un point d’équilibre entre ces deux besoins est un défi crucial pour préserver l’environnement.

Accroissement des déchets éliminés au Québec, une tendance inquiétante

En dépit de tous les efforts déployés pour récupérer et valoriser les matières résiduelles dans la province, le Québec demeure le plus grand générateur de déchets au Canada. Selon le dernier rapport de Recyc-Québec, la quantité totale de matières résiduelles éliminées au Québec (à l’exclusion des boues) a augmenté au cours des dernières années, enregistrant une croissance de 8% entre 2018 et 2021.
La majeure partie de ces matières a été acheminée vers les lieux d’enfouissement technique, qui ont enregistré une augmentation de 14% des quantités reçues pour la même période. En effet, cette augmentation réduit la durée de vie des lieux d’enfouissement, ce qui les conduit à se saturer plus rapidement.

Expansion des lieux d’enfouissement sur des terres agricoles

Face à la saturation des lieux d’enfouissement, les terres agricoles subissent une pression croissante, étant envisagées comme des options pour accueillir de nouveaux sites d’enfouissement. Cette situation soulève des tensions importantes quant à la préservation des terres agricoles pour la production alimentaire et la nécessité de trouver des sites pour l’élimination des déchets. Des solutions concertées et durables sont nécessaires pour empêcher cette tendance et garantir un avenir viable pour les générations futures. Que solutions existent pour y parvenir?

Hausse de la tarification au poids de déchets éliminés

Pour encourager la diminution de la quantité de matières envoyées à l’enfouissement et limiter l’expansion des lieux d’enfouissement, en janvier 2023, le gouvernement a mis en place de nouvelles mesures concernant le règlement de la redevance exigible pour l’élimination des déchets. Ces mesures se résument comme suit :

• Hausse de la redevance pour l’élimination de matières résiduelles à 30 $/tonne pour l’année 2023, comparativement à 24,32 $ la tonne en 2022;
• Indexation annuelle de 2 $ pour les années suivantes;
• Application des redevances partielles sur les matières résiduelles utilisées comme recouvrement journalier dans les lieux d’élimination.

Une autre façon durable et efficace pour protéger les terres agricoles, c’est de s’attaquer à la racine du problème: La déchets!

Grâce au FondsÉcoIGA, le projet Gestion des Matières Résiduelles (GMR) mis en œuvre par Jour de la Terre Canada, vise notamment à réduire le gaspillage alimentaire et à améliorer la gestion des matières résiduelles en les détournant efficacement des lieux d’enfouissement. Le projet offre un accompagnement personnalisé aux 290 magasins IGA du Québec et du Nouveau-Brunswick. Le marchand et son équipe sont accompagnés et encouragés à trier les matières résiduelles générées en les envisageant comme des ressources potentielles à valoriser.
Depuis l’existence du projet, 350 000 tonnes de matières résiduelles ont été détourné des lieux d’enfouissement. Grâce à un tel projet, les magasins IGA détiennent une culture de recyclage et de valorisation des matières résiduelles et jouent ainsi un rôle essentiel dans la préservation des terres agricoles en optimisant la durabilité des lieux d’enfouissement.

Enfin depuis 2013, les magasins IGA bénéficient d’un accompagnement sur leurs matières résiduelles. Certains sont certifiés Action Réduction : un outil développé par le Jour de la Terre pour promouvoir la gestion optimale des déchets des organisations.

La gestion des matières résiduelles, et leur réduction à la source, est donc un beau défi dans lequel municipalités, commerces, organisations et nous citoyen-ne-s sommes invité-e-s à participer à l’effort collectif.

Conseillère – Gestion des matières résiduelles

Myriam Hyppolite

Consciente des enjeux environnementaux, Myriam est toujours prête à mettre son savoir et son dynamisme professionnel au service des institutions œuvrant pour la protection de l’environnement et la valorisation de l’implication des femmes. Elle en est convaincue : chaque action compte pour la préservation de notre chère planète. Croyante, Myriam aime observer en plein air le soleil poindre et se coucher avec sa tasse de chocolat chaud tout en méditant. Elle est passionnée de natation, de voyages et de nourriture saine.

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