Se balader avec un café glacé commandé à la brûlerie du coin, manger au parc un repas emporté de son resto préféré, casser la croûte sur une terrasse du quartier…

Qu’ont en commun ces activités que nous aimons pratiquer l’été?

Elles sont bien entendu relaxantes, mais elles riment souvent avec consommation d’objets à usage unique.  Pensons à tous ces contenants, ces pailles et ces ustensiles jetables que nous n’utilisons qu’une seule fois et pendant quelques minutes uniquement; mais qui prennent ensuite plusieurs centaines d’années pour se décomposer.

Comment contrer leurs effets importants sur l’environnement?

Qu’est-ce qui cloche avec les objets à usage unique?

À première vue, les objets à usage unique peuvent paraître inoffensifs avec leur petite taille et leur look parfois coloré.  Gare aux apparences trompeuses!

Ces objets contribuent à faire déborder les centres d’enfouissement partout sur la planète, incluant, ceux qui menacent de déborder d’ici les 30 prochaines années ici même au Canada. Ils constituent par ailleurs une importante nuisance pour l’environnement, notamment parce qu’ils :

• utilisent beaucoup de ressources lors de leur production et de leur gestion;
• contribuent à la production de gaz à effet de serre;
• contaminent nos milieux de vie, nos milieux naturels et nos cours d’eau.

Et si nous disions collectivement non merci aux objets à usage unique?

Des municipalités engagées

D’après le baromètre de l’action climatique,  70 % des Québécois·es se perçoivent comme une personne très préoccupé.es par les problèmes environnementaux et pensent que les municipalités-MRC devraient en faire davantage dans la lutte climatique.

En réponse aux enjeux environnementaux et aux attentes des citoyens, un nombre croissant de municipalités canadiennes s’engagent dans une transition écologique. C’est notamment le cas de la ville de Terrebonne et de la ville de Mascouche, toutes deux situées dans la MRC Les Moulins. Ces deux ville partagent une volonté ferme d’agir pour réduire à la source la quantité de matières résiduelles produites sur leur territoire. Après tout, le meilleur déchet, c’est celui qu’on ne produit simplement pas!

Pour agir, inspirées par les démarches avant-gardistes de la Ville de Prévost, Mascouche et Terrebonne ont allié leurs forces et ont développé un règlement conjoint visant à encadrer la distribution d’objets à usage unique sur leur territoire respectif, en vue de réduire les impacts négatifs de ceux-ci.

Des solutions de remplacement accessibles

À compter du 1er septembre 2023, à la suite d’une période de transition de 6 mois, les commerçants moulinois devront cesser de distribuer certains objets à usage unique.. Les objets interdits de distribution par le règlement, tels que les ustensiles en plastique et la vaisselle jetable en styromousse, sont aisément remplaçables par des options réutilisables ou qui sont moins dommageables pour l’environnement. De plus, les commerces devront accepter les récipients réutilisables des consommateurs pour transporter des restes de repas ou des produits en vrac. Ils devront aussi mettre à la disposition de la clientèle des sacs d’emballage réutilisables dans la section des fruits et légumes, où les sacs de plastique à usage unique seront interdits.

Vous l’aurez compris, pour inciter le consommateur à adopter des habitudes de consommation plus responsables, il faut promouvoir des solutions de remplacement!

Mascouche et Terrebonne sont par ailleurs les premières villes canadiennes à rendre la vaisselle réutilisable obligatoire dans les salles à manger des commerces d’alimentation, y compris en restauration rapide (certaines exceptions s’appliquent). Parions qu’ils en inspireront d’autres!

Un accompagnement signé Jour de la Terre Canada

Agissant comme pionnières, Terrebonne et Mascouche ont mandaté les ressources du Jour de la Terre Canada pour aller à la rencontre des commerces moulinois en amont de l’adoption du règlement afin de les accompagner dans cette importante transition écologique.

Grâce au programme Action Réduction® Jour de la Terre Canada, un accompagnement personnalisé a été offert par Terrebonne et Mascouche à près de 400 commerces moulinois depuis le printemps 2022. L’équipe Action Réduction® a sensibilisé ces commerçants aux impacts environnementaux des objets à usage unique et les a guidés vers de meilleures solutions dans leur approvisionnement, le tout en vue de favoriser de nouvelles habitudes de consommation plus écologiques au sein de la communauté et de réduire la production de matières résiduelles.

Sensibilisation et communication

Pour aider les consommateurs dans le changement de leurs habitudes de consommation et encourager les commerçants à dépasser les exigences du règlement, Mascouche et Terrebonne ont aussi développé le site Web de sensibilisation et d’information non-merci.ca. Ce site présente non seulement le règlement, mais il propose également des statistiques éclairantes et met de l’avant des solutions de remplacement aux objets à usage unique banni.

Que sa municipalité ait déjà mis en place ou non un règlement, nous pouvons tous dire “Non-merci aux objets à usage unique!”. En refusant une paille au café, en utilisant sa tasse et ses ustensiles réutilisables sur la route, ou encore en emportant son contenant réutilisable chez le poissonnier, nous contribuons à protéger notre environnement et celui des générations futures!

Chargée de projet – Gestion des matières résiduelles

Natacha Serryn

Dynamique et déterminée, Natacha est convaincue que chacun·e de nous peut contribuer à faire une différence pour notre planète et que les défis environnementaux sont réalisables si on s’y met ensemble! Sa devise est ce célèbre proverbe africain : « Seul, on va plus vite ; ensemble, on va plus loin ». Natacha est optimiste pour un monde plus durable et respectueux. Elle aime danser, prendre le soleil en terrasse et jaser développement durable!

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Chargée de projet – Gestion des matières résiduelles

Julie Arcand

Julie est animée par son désir de contribuer à bâtir un monde plus durable, résilient et équitable. Elle est convaincue que l’économie circulaire constitue un puissant levier à cela et la GMR est l’un de ses domaines d’action favoris puisque les résultats sont concrets et à la portée de tous·tes. Dans sa vie personnelle, Julie est passionnée de plein air, de jardinage et d’apéros en bonne compagnie!

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