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Le GI quoi?
« As-tu lu le dernier rapport du GIEC toi? » « De quoi tu parles ? C’est quoi le GIEC? »
J’ai arrêté de compter le nombre de fois que l’on m’a demandé si j’avais vu le dernier rapport du GIEC, et je me suis dit « Chouette, tout le monde s’y intéresse! ». Et pourtant, quand j’ai moi-même posé la question à mes ami·e·s, certain·e·s ne savaient pas de quoi je parlais. C’est ton cas? Pas de soucis, je vais tout t’expliquer!
« Maintenant que tu m’en parles, ça me dit vaguement quelque chose, c’est une association? »
Non pas vraiment ! Le GIEC c’est un Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat. Il a été créé en 1988 par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE).
« Donc le GIEC étudie le climat? »
Disons plutôt qu’il se charge de rassembler toutes les connaissances sur le sujet pour en faire un rapport complet et validé par des scientifiques du monde entier. Le but de ce travail est de donner aux gouvernements des analyses et des recommandations fiables pour la lutte contre les changements climatiques.
« Si je comprends bien il y a des scientifiques de toutes nationalités qui sont membres du GIEC? »
Oui et non! Ce sont les gouvernements qui sont membres du GIEC, et les scientifiques représentent leur pays en participant à ces travaux de manière volontaire. Pour le 6e rapport sorti cette année, 743 expert·e·s, représentant les 195 pays membres ont participé à la rédaction! Et ce n’est vraiment pas de trop quand on compte environ 60 000 articles scientifiques par an sur le thème de l’environnement. Ça fait un paquet de documents à étudier et synthétiser! Bien plus qu’au début du GIEC où le nombre d’articles sur le sujet par an était plutôt de l’ordre de la centaine et que le Groupe ne comptait qu’une vingtaine de pays membres.
Et ces rapports alors, ils nous disent quoi?
Maintenant que tu as compris ce qu’est le GIEC, je vais t’expliquer de quoi parlent les différents rapports publiés.
« Comment ça les différents rapports? Je croyais qu’il n’y en avait qu’un! »
Quand on parle « du rapport du GIEC » on parle en fait de trois parties, ou groupes de travail, qui traitent chacune d’un sujet spécifique. La première se concentre sur l’aspect scientifique du changement climatique. La deuxième fait un bilan des impacts et des moyens d’adaptation. La dernière évalue le potentiel des mesures visant à atténuer les changements climatiques. Quand les trois parties sont publiées, on repart pour un tour! Le GIEC publie un nouveau rapport tous les six ans environ.
« Ok je comprends mieux! Il apporte vraiment une vision globale des enjeux climatiques. »
Tu ne crois pas si bien dire, car ce que je ne t’ai pas dit, c’est qu’il existe aussi un groupe spécial qui améliore les méthodes de calcul des émissions de gaz à effet de serre en temps réel.
Cela aide les pays qui veulent dresser un inventaire de leurs émissions, en leur offrant une méthode de calcul universelle qui reste à jour avec l’avancée des données scientifiques. D’autres groupes se créent aussi parfois pour traiter d’une thématique très précise. Il y a par exemple déjà eu un rapport spécifique aux énergies renouvelables ou même à la couche d’ozone. Le but est vraiment de traiter un maximum de thématiques! Et pour rendre son travail accessible à tout le monde, le GIEC publie des synthèses et met en ligne des cartes interactives comme celles-ci très pratiques pour voir les impacts du changement climatique.
Et on en retient quoi de ces rapports?
« Et finalement selon le GIEC, c’est quoi le meilleur moyen de lutter contre les changements climatiques? »
Choisir une seule solution serait compliqué, car c’est en mettant plusieurs actions bout à bout collectivement que les efforts deviennent efficaces. Pour te donner des exemples, le GIEC parle de l’efficacité énergétique, de l’électrification des transports ou encore de la réduction des déchets. On peut quand même mettre en lumière une catégorie inédite apparue dans le dernier rapport : la demande et les services.
« C’est-à-dire la demande et les services? Qu’est-ce qu’on entend par là? »
Ça veut dire que nos choix de modes de vie exercent une grande influence dans la lutte contre les changements climatiques. Nous avons un rôle déterminant à jouer en décidant de réduire notre consommation, ou encore en se déplaçant autrement qu’en voiture. Changer nos habitudes pour tendre vers plus de sobriété serait un levier clé pour mettre en marche les autres secteurs d’actions et possiblement se diriger vers une société décroissante et durable.
Alors, prêt·e pour le changement?
N’hésite pas à aller consulter le site du GIEC où vous pourrez trouver les rapports et leurs synthèses!
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