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À vos frigos
Peut-être que comme plusieurs d’entre nous vous avez signé le fameux « pacte ». Est-ce que comme pour bien des gens, l’engouement face à ce mouvement social et la motivation palpable d’aider notre condition vous ont donné l’envie de vous mobiliser ? C’est aussi à ce moment-là, le torse bien bombé pis la tête pleine de motivation qu’on s’est tourné vers notre mode de vie, les yeux pleins d’espoir et on s’est mis à dresser notre liste de choses à faire et ne plus faire. Mais bon question de commencer en douceur on s’est mis à lister uniquement les choses à faire dans la cuisine et c’est EXACTEMENT à ce moment-là que notre torse s’est dégonflé pour n’en laisser qu’une crêpe un peu flasque.
Si on se focus sur l’alimentation, il faudrait :
- Manger moins de viande : Est-ce que je peux juste éviter le bœuf et manger du porc ? Mais là est-ce que le poisson ça compte ?
- Manger de saison : Des canneberges pour tout l’hiver ? Bonjour sirop d’érable et face plissée !
- Manger local : Mais là est-ce que les tomates de serre ça compte ? Et local à quel point : Vancouver ça compte ?
- Privilégier des poissons de pêche durable : (…) Je fais ça comment ?
- Manger moins : (…) Facile à dire ! Faut jeuner ou quoi ?
- Réduire les déchets dans la cuisine : Pis mes fromages emballés individuellement eux ?
Mêlés ? Découragés ? C’est tout à fait normal, mais ne vous laissez pas abattre, c’est beaucoup plus simple que ca ne parait ! Laissez-moi vous donner quelques trucs afin de rendre votre alimentation plus durable un geste à la fois.
1. Augmenter votre consommation de protéines végétales
Démarrer nos changements de mode de vie avec l’idée que l’on doive drastiquement se priver de ce que l’on aime peut certainement être un tueur de motivation ! Alors plutôt que de vous concentrer sur la réduction de votre consommation de viande, concentrez-vous plutôt à augmenter votre consommation de protéines végétales comme le tofu, les légumineuses, les céréales entières, les noix et oui les légumes également. Si d’emblée vous apprenez à apprécier ces aliments, à les découvrir un peu plus que votre première et dernière recette de tofu pas très concluante et que vos légumes occupent au moins le tiers voir la moitié de votre assiette, votre consommation de viande réduira tout naturellement et ça sans aucune impression de privation ! Et je vous le jure, il est tout à fait possible de retirer autant de plaisir à manger ce type d’aliment que notre T-Bone du dimanche soir.
2. Réduire le gaspillage alimentaire (est-ce que ça vous étonne ? 😉 )
Je crois que grâce à tous mes articles vous commencez à avoir quelques tours dans votre sac afin de réduire le gaspillage alimentaire. Je me permets ici tout de même un des trucs que je préfère afin d’enclencher les changements graduellement : notez pendant un à deux semaines tout ce que vous jetez au compost et aux poubelles (uniquement les matières organiques on s’entend ! ). Ça vous permettra de travailler vos points faibles un à la fois pour faire en sorte que ces aliments ne s’y retrouve plus la prochaine fois. Vos poubelles et votre compost s’allégeront graduellement, mais très certainement !
3. Planifier, planifier, PLANIFIER ! Mais pas trop…
La planification des repas reste un arme infaillible dans la réduction de notre emprunte carbone en cuisine. Honnêtement, il faut croire aux fées pour penser pouvoir faire les meilleurs choix à l’épicerie lorsque l’on va chercher notre souper improvisé une heure avant de le cuisiner, la faim déjà criante. La planification vous permettra de mieux profiter des aliments de saison, locaux et évidemment de réduire le gaspillage alimentaire, à condition de laisser place aux imprévus de la semaine, mais aussi de mieux planifier vos déplacements afin de faire vos achats dans des endroits qui vous permettrons d’acheter en minimisant les déchets ou en privilégiant davantage de produits respectueux de notre environnement.
4. Redécouvrir les aliments d’ici et de saison
Manger de la laitue, des tomates et des fraises à longueur d’année et dénoncer le prix du chou-fleur à 8 $ au mois de février est devenu tout à fait normal pour la plupart d’entre nous. On oublie souvent d’où proviennent ces aliments, quelle distance ils ont parcourue et qu’est-ce que leur culture en serre exige comme ressource, même pour les aliments produits ici. Pourquoi ne pas laisser un peu plus de place sur notre table pour les aliments de saison ? Un abonnement aux paniers bio de fermes familiales, la congélation de fraises du Québec pour l’hiver, mettre la courge au centre de notre table pas uniquement en octobre, cuisiner la betterave autrement que dans un bain de vinaigre !
5. Réduire votre consommation de produits ultra-transformés
Qui a déjà ajouté de l’huile de palme à ses muffins maison ? Si vous levez la main il se pourrait que je vous trouve étrange. Cuisiner un peu plus et réduire graduellement notre consommation d’aliments ultra-transformés permet souvent d’éviter des listes d’ingrédients interminables et contenants souvent des ingrédients peu enviables pour l’environnement. D’autant plus que beaucoup de recettes comme les pates à tartiner, soda, sauces, peuvent être fait maison : meilleur pour nous et pour l’environnement !
Voilà qui devrait vous aider à conserver le torse bien bombé de motivation et d’inspiration pour les premiers changements à apporter en cuisine ! Et pour encore plus de trucs et astuces, participez à une des conférences À vos frigos, qui outillent les citoyens à la réduction du gaspillage alimentaire, au Québec et au Nouveau-Brunswick. Les inscriptions sont ouvertes !
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