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Gestion des matières résiduelles
24Les industries, commerces et institutions (ICI) ont tous un rôle à jouer dans la gestion des matières résiduelles. En effet, 1 million de tonnes de matières organiques ont été générées par ce secteur en 2018. Le taux de récupération de ces matières est heureusement en augmentation grâce aux collectes développées par les municipalités!
Lorsque l’on parle de la gestion des déchets organiques, il est très souvent question des résidus d’origine végétale ou animale. Mais aujourd’hui, on a voulu s’intéresser à un sujet plus spécifique, dont on entend trop peu parler : les huiles végétales usagées!
Savez-vous comment les récupérer?
Ne pas jeter dans l’évier, ni la toilette!
Il faut éviter à tout prix de jeter des substances dans nos toilettes et nos éviers! Cela contamine les eaux et bloque le réseau d’égout et d’épuration d’eau. C’est le cas des huiles usagées qui sont insolubles dans l’eau. C’est un contaminant que les municipalités n’arrivent pas à traiter et qui va malheureusement affecter la santé des cours d’eau et des écosystèmes.
Lorsque l’huile se retrouve dans l’eau, elle empêche les échanges d’oxygène et provoque l’eutrophisation accélérée du plan d’eau. L’eutrophisation, pour faire simple, c’est comme s’il y avait trop de nutriments et que les poissons et les bactéries n’arrivent pas à tous les consommer. Les végétaux (et les huiles) restent à la surface, bloquent la lumière et perturbent donc la photosynthèse des végétaux au fond de l’eau. Peu à peu un manque d’oxygène occasionne la mort de plusieurs organismes qui s’accumulent au fond de l’eau. Un joli lac peut devenir un marais en l’espace d’une dizaine d’années!
La récupération d’huile en magasin
Prenons l’exemple des magasins IGA. En partenariat avec le Fonds Eco IGA, au Jour de la Terre, nous avons une équipe dédiée de conseillers.ères en Gestion des Matières Résiduelles qui travaille directement avec les marchands IGA, partout au Québec et au Nouveau-Brunswick, afin qu’ils puissent réduire de façon significative leurs déchets destinés à l’enfouissement.
Et justement, une partie du travail de cette équipe est dédié à la mise en place d’un système de récupération des huiles usagées!
Dans les rayons du prêt-à-manger, de la boulangerie et parfois dans les rayons de la poissonnerie et du sushi, les employés doivent vider et changer les huiles de cuisson et de friture fréquemment. Des équipements sont donc mis à leur disposition pour récupérer cette matière de façon sécuritaire: les huiles sont conservées dans un réservoir, jusqu’à ce qu’une entreprise vienne faire la collecte.
La récupération d’huile à la maison
Mais quand est-il de la maison, où nous générons une plus petite quantité et qu’il n’y a pas d’entreprise pour venir chez la chercher?
À travers mes recherches, j’ai découvert que, selon la quantité de matière que nous avons à nous départir, la collecte peut varier d’une municipalité à l’autre. Il faut toujours s’informer auprès de notre municipalité et sur le site de Recyc-Québec où on peut consulter l’application Ça va où? Vous pouvez entrer le nom de votre ville et recherchez par matière pour obtenir des réponses.
D’autres villes ont développé des outils plus personnalisés, tel que la ville de Gatineau avec leur application Dtritus.
À Montréal, cette matière est incluse dans la collecte des RDD (résidus domestiques dangereux) à l’écocentre. On doit la mettre dans un contenant étanche et respecter la limite de 20 litres. Selon la quantité d’huile que vous générez, je vous conseille de garder un pot en verre identifié dans votre armoire et lorsqu’il est plein, allez à l’écocentre le déposer! Pour les plus grosses quantités, des bidons de lave-glace vide peuvent être utilisés.
Certaines municipalités comme Gatineau et Sherbrooke, acceptent une petite quantité dans le bac de compost (250 ml).
Une deuxième vie pour les huiles usagées
Quelques possibilités s’offrent aux huiles végétales usagées, tout dépendant de l’entreprise qui la récupère et de ses installations!
Les huiles peuvent être acheminées à une usine de biométhanisation, à un site de récupération des boues alimentaires ou encore à un équarrisseur. À l’usine de biométhanisation, du biogaz et des engrais seront créés à partir des huiles et des résidus alimentaires. Chez l’équarisseur, ils sont intégrés dans la transformation d’aliments destinés à l’alimentation d’animaux d’élevage ou d’animaux de compagnie. Ou encore transformés en biocarburant pour un usage électrique.
La prochaine fois que vous utilisez votre friteuse pour faire des beignets et des frites, pensez à récupérer votre huile de façon écologique!
Sources
RQFE – Graisses et huiles : quels sont les risques pour nos eaux?
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