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La virée bocal
On se questionne de plus en plus sur les moyens qu’on peut mettre en place pour réduire notre empreinte environnementale. Avec des étés où les forêts brûlent et des hivers où la neige se raréfie, les changements climatiques nous forcent à repenser nos modes de vie et à revoir nos habitudes. Mais par où commencer ? Un des changements les plus simples à faire est sans aucun doute de privilégier des produits locaux dans son alimentation.
Réduire son empreinte environnementale en mangeant local
La distance parcourue par nos aliments, du champ à l’assiette, est calculée avec le « kilomètre alimentaire ». On calcule ainsi la quantité de Co2 émise pour transporter une tonne d’un aliment donné sur un kilomètre (Un point cinq). Sachant que près de 5000 km nous sépare de la Floride, mieux vaut se tourner vers les fraises du Québec qui auront parcourus un maximum de quelques 100km tout au plus avant de se rendre à notre assiette (ou, soyons honnêtes, directement dans notre ventre !).
Pour continuer avec l’exemple des fraises de la Floride, c’est environ 62,4 kg d’équivalent Co2 qu’émettra le transport d’une tonne de celles-ci. Niveau pollution, c’est comme si une voiture solo faisait l’aller-retour Montréal-Trois-Rivières (Hellocarbo). Un ménage qui s’alimente local au maximum fera donc diminuer la moyenne des kilomètres parcourus par les aliments dans son panier de plus de 3000km, passant d’une moyenne de 5000km à une moyenne de 2000km (Un point cinq) ! Bien entendu, vous me direz qu’il ne pousse pas d’ananas ni d’avocats ici; malheureusement non, mais d’essayer de « localiser » notre alimentation peut nous permettre d’ouvrir nos horizons et de faire de belles découvertes issues de notre territoire. On peut troquer le guacamole pour une délicieuse salsa de tomates et de maïs par exemple !
Un autre impact direct de la consommation d’aliments locaux sur notre empreinte environnementale est la réduction des emballages. En effet, pour arriver jusqu’à nous encore frais, certains aliments nécessitent d’être emballés (voir suremballés), sans parler de l’énergie dépensée pour réfrigérer les camions et les entrepôts entre les milliers de kilomètres parcourus. Manger local nous donne donc l’occasion, la plupart du temps, d’acheter des aliments pas ou peu emballés. Sachant que seulement 47% des matières mises au bac de recyclage sont réellement envoyées à des fins de recyclage (LaPresse), ça n’est pas un luxe environnemental de réduire notre consommation d’emballages…
Finalement, il faut reconnaitre que la plus grande part de GES (environ les deux tiers) dans le secteur de l’alimentation est reliée aux modes de production, c’est-à-dire l’agriculture en soi (Réseau Action Climat). Manger local permet une meilleure traçabilité (possibilité d’identifier d’où vient l’aliment et comment il a été produit) des aliments. On peut donc plus facilement choisir des aliments issus d’une agriculture biologique, de permaculture, etc., et ainsi réduire l’impact environnemental de notre assiette.
Comment faire?
Quoi de plus local que des fruits et des légumes qui ont poussé dans votre propre jardin ? Que ce soit dans des bacs surélevés ou directement dans le sol, ce que vous pouvez faire pousser à la maison n’a que de limite votre imagination (bon ok et le climat local). Des verdures et fines herbes, en passant par les tomates, l’ail et les courges, une immense variété d’aliments peuvent pousser durant la saison chaude.
Vous n’avez pas le pouce vert ? Pas de problème! Plusieurs marchés fermiers existent le temps d’un été, et c’est une excellente façon d’encourager directement le producteur. De plus, vous pourriez être tentés d’essayer des fruits ou des légumes que vous ne connaissiez pas, sous les bons conseils de l’agriculteur.trice !
Finalement, vous pouvez facilement repérer les sections « Espace Québec » dans votre IGA préféré; les marchands se font un devoir de mettre en valeur les beaux produits de notre territoire, et en saison, les prix peuvent être vraiment avantageux !
Virée Bocal
Que faire avec toute cette abondance saisonnière ? Passez voir nos agent.es de sensibilisation dans un des kiosques de La virée bocal, propulsée par le Fonds Éco IGA, dans les IGA du Québec et du Nouveau-Brunswick. Vous pourrez apprendre comment conserver les fruits et les légumes locaux selon quatre méthodes de conservation bien simples. De plus, vous pourrez tourner la roue de fortune pour gagner un article zéro-déchet. À ne pas manquer !
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