Le Jour de la Terre accompagne depuis maintenant 3 ans les commerces alimentaires (boulangerie, café, restaurant, épiceries, bar) dans le cadre du Défi Zéro déchet – Commerces lancé par l’Arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie. Et puis, comment ça se passe la transition écologique chez nos commerces de quartier ? Que font-ils pour changer ? Quels sont leurs défis ? Comment les aider ?

Dans la peau d’un commerçant

Pour comprendre tout cela, plongeons-nous l’espace d’un instant dans la peau d’un commerçant. Les commerces étant souvent de très petites entreprises, la réalité et les moyens qu’ils disposent sont très différents d’une entreprise de plus grosse taille. Souvent, les propriétaires sont directement impliqués dans la gestion quotidienne des activités sur le terrain… et ce quotidien n’est pas de tout repos ! Entre les différentes fêtes culturelles, un roulement d’employé souvent élevé, la montée des coûts des produits et toutes les urgences de dernières minutes, les gérants sont souvent très très occupés. Ainsi, tous n’ont pas toujours le temps de s’arrêter deux minutes pour remettre en question leurs activités et réfléchir à comment améliorer leurs pratiques.

Défi Zéro déchet – Commerces

C’est là que les accompagnements du Jour de la Terre entrent en scène. En effet, à travers les différentes éditions du Défi Zéro déchet – Commerces, un constat demeure : nombreux sont les commerces souhaitant réduire leur empreinte écologique. La volonté y est ! Il manque parfois seulement un petit coup de pouce pour pousser le passage à l’action.

L’accompagnement pour l’obtention de l’attestation Action Réduction a permis à de nombreux commerces de s’engager dans la transition écologique à leur rythme, en posant des actions concrètes à leur échelle.

Par exemple, en implantant et optimisant la collecte de matières organiques, les 34 commerces accompagnés pendant la 3ème édition ont vu leur volume de déchet réduire en moyenne de près de 35% ! De plus, plusieurs commerces se sont attaqués à la source de leur génération de déchet en choisissant des fournisseurs qui offrent des produits en gros, en vrac, consignés ou avec de meilleurs emballages, ou bien en réduisant les pertes alimentaires. Certains ont poussé le développement du réutilisable en proposant des contenants consignés à leur clientèle, en faisant payer les articles jetables ou en offrant des rabais aux clients apportant leurs propres contenants.

Les actions invisibles

Elles ne sont pas toujours visibles, mais les actions posées par les commerces sont bien présentes et les consommateurs ont un grand rôle à jouer pour assurer leurs succès. De façon générale, les bacs de déchets accessibles au public sont ceux ayant le plus haut taux de contamination. Or, lorsqu’un bac de recyclage ou de compost est trop contaminé, son contenu ira aux déchets. Il est donc critique de faire attention à notre tri pas seulement à la maison, mais à l’extérieur aussi ! De plus, l’impact des emballages jetables peut facilement être évité lorsque les clients apportent leurs contenants. C’est ok de ne pas avoir le réflexe de toujours apporter tous ces contenants réutilisables, mais il faut y aller progressivement ! Apporter sa tasse ou prendre un gobelet consigné pour les cafés pour emporter est un réflexe à développer.

Au final, la transition écologique n’est pas toujours évidente chez les petites entreprises, mais elle est bel et bien enclenchée et en évolution constante. Des réglementations de bannissement de certains articles à usage unique apparaissent, des nouveaux systèmes d’emballages consignés aussi, des innovations de produits plus écologiques se font et des plateformes de lutte contre le gaspillage alimentaire continuent à réduire les pertes. C’est par la collaboration citoyenne et l’ouverture à de nouvelles façon de faire que les choses finissent par changer.

Chargée de projet – Gestion des matières résiduelles

Emma Sarazin

Dévouée à faire tout son possible pour contrer la crise climatique, Emma use de son optimisme et sa détermination pour contribuer au virage vert de nos sociétés. Passionnée par l’économie circulaire, Emma est une chasseuse de fripes renommée et s’aventure même dans la conception de pièces « upcyclées ». Citadine de nature, rien ne la ressource pourtant plus qu’une promenade en forêt ou un coucher de soleil!

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