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Glanage
Si tu es comme moi et que tu apprécies te retrouver en plein air, t’oxygéner l’esprit après plusieurs jours le nez derrière ton ordinateur ou tout simplement essayer de nouvelles expériences, alors le glanage est définitivement l’activité pour toi!
Il est fort possible que le terme « glanage » ne sonne aucune cloche au premier abord puisqu’il s’agit d’une pratique agricole plutôt méconnue. C’est toutefois bien simple : glaner, c’est récolter des fruits et légumes frais des champs, qui auraient autrement été gaspillés! En effet, le glanage permet de remédier (en partie) aux 13% de fruits et légumes propres à la consommation qui, chaque année, ne sont pas récoltés ou sont jetés au Canadai!!! C’est le meilleur des deux mondes ; récolter soi-même des aliments frais et délicieux à consommer tout en participant à une initiative pour réduire le gaspillage alimentaire. Quoi demander de plus? Alors, n’attends pas plus longtemps et joins-toi à l’expérience! Ça commence ici et maintenant ;)
Ancien, oui, mais toujours d’actualité!
Les origines du glanage remontent à l’époque du Moyen-Âge en Franceii, mais sa pratique est toujours bien actuelle! De nombreux glaneurs et glaneuses de la ville ou de la campagne s’attèlent à la tâche un peu partout à travers la province durant la saison des récoltes. Qui sait, peut-être feras-tu partie de l’une de ces joyeuses troupes lors de leur prochaine descente aux champs !?
À ses débuts, le glanage signifiait le plus souvent de : « ramasser les épis de blé restés sur le champ après la moissoniii». Aujourd’hui, c’est beaucoup plus que ça! Fraises, bleuets, courges, concombres, pommes… Toutes les couleurs et surtout toutes les saveurs sont au rendez-vous. Tous les légumes ou fruits qui ne sont pas récoltés par les producteurs·trices sont des aliments qui peuvent (et devraient !!!) être recueillis par des glaneurs et glaneuses. Ils sont ensuite divisés en trois parts : 1/3 pour les bénévoles qui ont contribué à la cueillette (c’est-à-dire potentiellement toi qui lis cet article!), 1/3 partagé avec le producteur ou la productrice et le dernier 1/3 redistribué auprès d’organismes communautaires.
Glaner, c’est pas voler!
Question quiz : As-tu déjà entendu parler de maraudage et saurais-tu dire la différence avec le glanage? C’est utile de faire la distinction car, surprise, le maraudage s’apparente au vol alors que ce n’est pas du tout le cas pour le glanage! D’où l’importance de continuer ta lecture afin de demeurer bien informé.e sur les modalités de sa pratique 😉
Maraudage : Il s’agit de collecter des fruits ou légumes qui sont encore rattachés au sol ou à leur arbre, ce qui veut dire s’approprier les récoltes d’autruiiv…
Glanage : On ramasse des fruits et légumes qui seraient autrement restés aux champs et potentiellement perdus, par exemple des pommes tombées sur le sol dans un verger! Une bonne action, autrement dit!
Crédits photo : gracieuseté de Fruits Partagés de Rimouski
À la rescousse des fruits et légumes
Plusieurs causes expliquent qu’aujourd’hui, de nombreux aliments comestibles ne sont pas recueillis et finissent donc leur vie inutilement gaspillésv. Nos standards esthétiques en sont une. As-tu déjà remarqué les campagnes de fruits ou légumes « moches », « drôles » ou « imparfaits » à l’épicerie? On peut tous et toutes leur donner leurs chances, en choisissant exprès des légumes moins beaux que les autres. Les intempéries jouent aussi un rôle important dans les récoltes. Les pluies trop peu abondantes, la rudesse du soleil ou les vents violents entraînent parfois des récoltes irrégulières (te souviens-tu des carottes biscornues de l’été dernier?) et éventuellement l’impossibilité de les vendre sur le marché. Souvent, les prix sont tellement bas qu’il est plus avantageux et plus simple pour le producteur de laisser les légumes aux champs ou les utiliser pour en faire du compost. Grâce au glanage, on peut aider les producteurs·trices à trouver de nouveaux débouchés pour leurs légumes inclassables et faire honneur à tout le travail investi derrière ces beaux légumes.
Crédits photo : gracieuseté de Glanage Rouville.
Glaner ses aliments soi-même peut permettre de réduire les coûts associés à l’épicerie, ce qui est toujours un petit plus. Pourquoi acheter des fraises ou des framboises au plein prix lorsqu’on peut les cueillir de ses propres mains? Il peut également s’agir d’un bon moyen d’apporter un petit coup de main à ta communauté! Eh oui, fais ta b.a. quotidienne en allant glaner ; les denrées récoltées sont redistribuées à des comptoirs alimentaires de ta communauté pour aider les personnes dans le besoin!
Voici un bel exemple des récoltes issues d’un après-midi de glanage. Tous ces sacs contiennent de délicieux concombres… Résultat d’un 3 heures bien investi à glaner aux champs! Heureusement, une partie de ces récoltes est repartagée… sinon les bénévoles devront manger des concombres matin, midi et soir pour ne pas gaspiller !!! 😉
Crédits photo : gracieuseté de Glanage Rouville.
Alors, ta curiosité est piquée? Tu es prêt.e à partir à l’aventure et passer un bon moment? Tu trouveras ici un répertoire des organismes qui organisent des activités de glanage à travers le Québec. Tu pourras ainsi identifier l’organisme le plus proche de chez toi et commencer à en parler dans ton entourage parce que dans le prochain article, je t’explique comment on glane!
Références
[i] Bilan des activités : réduire la perte et le gaspillage alimentaire au Canada, Gouvernement du Canada
[ii] Les nouveaux glaneurs au secours des aliments perdus et gaspillés, France Nature Environnement
[iii]Glaner, glaneur, glanure, Académie française
[iv] Dictionnaire Larousse, Maraudage
[v] Mais d’où vient ce gaspillage, Zéro gâchis
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