Avec un titre pareil, on pourrait croire que cet article va parler de transport durable. Que nenni ! Aujourd’hui, je te parle de ta salle de bain et de cosmétiques (le rapport avec le pétrole vient plus tard, promis !).

Le confinement, une bonne opportunité pour le changement…

Le confinement a du bon : on rattrape le retard pris depuis le début de l’année sur les bonnes résolutions #naive. Mais une fois qu’on a repris le sport en Facebook live, arrêté de fumer grâce à des séances d’hypnose en ligne et préparé ses semis (après avoir regardé tout Netflix, évidemment) que fait-on de tout ce temps ?

…Et pour un voyage intérieur

À l’intérieur de soi ou juste à l’intérieur de son appart, ne soyons pas trop intenses !

Je te propose ici de réfléchir à ta consommation en général, aux produits que tu utilises dans ta salle de bain en particulier. Un billet précédent parlait d’une salle de bain sans plastique alors je vais ajouter à cela une réflexion personnelle sur les produits en tant que tels et les possibilités infinies du fait maison.Qu’on soit un homme ou une femme, ce texte est non genré car on utilise tous des produits du commerce pour sa « toilette ». Non, je me trompe ? On parle des coton-tige par exemple ?! Voilà, on est sur la même longueur d’onde.

Mon « switch » pour une salle de bain zéro déchet a commencé il y a déjà quelques années. Mon ancienne coloc était bien plus avancée que moi dans le domaine et m’a offert des cotons réutilisables. Quand on fait un changement, il y a généralement la barrière mentale qui se dresse. Pour mon expérience, ça a été « Mais on fait comment pour qu’ils restent propres tout le temps, aussi propres que des cotons du commerce ? ». Ah la propreté du neuf (soupir). Un mythe difficile à déconstruire. Oui, le réutilisable peut être aussi propre (voire plus !) qu’un produit manufacturé à l’autre bout du monde, avec des produits pas toujours très sains pour la santé, transporté et distribué pour un grand nombre de personnes, dans des lieux variés. Pour ma part, ce n’est plus un problème aujourd’hui. Mes cotons sont propres et sentent bon, c’est le principal pour leur utilisation de 30 secondes.

La pratique du fait maison cosmétique, destination : salle de bain zéro déchet !

J’ai ensuite commencé à regarder les produits que j’utilisais : crème pour le visage, pour le corps, mascara, shampoing… que des produits du commerce, bien emballés et dont la composition est parfois douteuse.

Le mascara par exemple contient généralement du pétrole. Quand je l’ai réalisé, je me suis dit : « Ok, donc concrètement, je me mets du pétrole sur les yeux, chaque jour. Du pétrole qu’on met dans les voitures. Intéressant… ». Évidemment, il n’est pas raffiné de la même façon mais quand même, ai-je besoin de l’utilisation d’une matière première non renouvelable pour me faire des yeux de biche ?

Quand j’étais au secondaire, j’aimais beaucoup la chimie, mélanger des éléments pour en créer un autre. Alors j’ai commencé mes recherches, pour mon déodorant, ma crème pour le corps et mon mascara. Et surtout, j’ai arrêté d’acheter ces produits pour me tourner vers les matières premières me permettant d’avoir des produits sur-mesure, par et pour moi.

Les avantages du fait maison

Tout d’abord, les économies sont incroyables. C’est sûr qu’il faut investir dans les matières premières mais une fois qu’on les a, on peut généralement les utiliser pour plusieurs recettes et on en a pour un bout de temps. Je pense en particulier à l’huile de coco, au beurre de karité et au bicarbonate de soude. Une bonne crème pour le corps qui coûte 15$ avec 4 ingrédients de qualité, je te mets au défi de me trouver ça dans le commerce ! Et ne parlons pas du prix du déodorant d’environ 1$…

Ah oui et le gain de temps est incroyable : 15 min chrono pour faire un mascara et 5 ingrédients, c’est pas magique ça ?!

Avec les années, j’ai également enlevé de ma salle de bain ma crème pour le visage pour la remplacer par des huiles. Oui oui, des huiles ! Cela hydrate bien mieux la peau car cela correspond davantage au sébum que sécrète la peau. Je me suis renseignée sur les huiles, leurs propriétés, leurs usages. Un nouveau monde de savoir (ancestral) s’est ouvert à moi.

Aujourd’hui, je fais aussi moi-même ma crème solaire et mon shampoing. J’ai également investi dans des mouchoirs réutilisables, la pochette est juste sublime ! Et les fameux coton-tige réutilisables aussi ! Bon, il me reste le papier toilette, le Graal de ces temps de confinement ! Mais j’ai investi dans un jet d’eau (oui, oui !). C’est un petit investissement ( environ 90$) mais ça vaut vraiment la peine, je vous le conseille !

En résumé, je te conseille d’abord l’observation et surtout la bienveillance envers tes habitudes de vie. Et ensuite, la recherche d’information. Attention à ne pas en faire une overdose ce qui peut décourager. Et puis on passe doucement à la réalisation. Et en un rien de temps, bam ! Ta salle de bain est devenue zéro déchet !

Allez, lance toi jeune Padawan, tu verras, la lumière est au bout du tunnel du confinement…

SITES RECOMMANDÉS POUR TE LANCER :

Les Trappeuses, LA Bible du fait maison cosmétique, et plus particulièrement cet article pour commencer sans se noyer dans trop d’informations

Recette de déodorant

Recette de mascara

Recette de crème solaire

Mouchoirs réutilisables (trop cutes !)

Conseillère — Gestion des matières résiduelles

Marie Legivre

Après un voyage de plusieurs mois au Chili et en Argentine il y a quelques années, Marie fait un virage pour l’environnement dans sa vie professionnelle et personnelle. Curieuse de nature, elle adore découvrir des nouvelles recettes cosmétiques DIY et tend vers le zéro déchet comme elle peut. Elle aime aussi le vélo 4 saisons et les randonnées dans les grands espaces.

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