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Observer les animaux sauvages dans le respect

31 octobre 2023 | Par Émilie Fargeout
Trucs et astuces

L’automne, la plus belle saison pour faire de la randonnée, est enfin bel et bien installé. Non seulement les couleurs des arbres sont tout simplement magnifiques, mais c’est aussi une des meilleures périodes pour observer la faune pour une dernière fois avant que certaines espèces commencent à hiberner ou s’envolent à des milliers de kilomètres au sud à la recherche de températures plus clémentes. Je suis toujours très excitée de voir un orignal, un geai bleu ou un petit suisse, et je me demande comment je peux me rapprocher ou prendre une bonne photo. Est-ce votre cas? Dans cet article, je vous présenterai certaines lignes directrices pour contempler et interagir avec la faune tout en la respectant.

oiseaux

La clé : garder ses distances

En Ontario, où je vis, mes endroits préférés pour faire l’observation d’animaux sauvages sont les parcs provinciaux. Il y a tant d’espèces à voir lorsqu’on sait où regarder et qu’on fait preuve de patience. Quand on aperçoit des animaux sauvages, la priorité est de leur laisser leur espace. Après tout, nous sommes dans leur maison, et nous sommes les invités/intrus. Il est donc de notre responsabilité de rester prudent en gardant le niveau de stress au minimum. Pour votre propre sécurité, il est très important de conserver une bonne distance avec l’animal. On ne sait jamais quand une maman perdrix en colère tentera de vous pourchasser afin de protéger ses petits. Cela m’est déjà arrivé une fois et, croyez-moi, ce n’est pas une expérience que je recommande.

Garder ses distances signifie aussi de ne pas nourrir la faune. Les animaux sauvages qui se font nourrir apprennent graduellement à « faire confiance » aux humains, et, par conséquent, perdent éventuellement leur système d’alarme interne. Cela devient dangereux pour eux, par exemple lorsqu’il y a des voitures autour. L’an dernier, j’ai visité le parc national du Bic, près de Rimouski, au Québec, et une biche se promenait dans la foule, absolument indifférente et sans crainte du groupe de visiteurs cqui l’entourait. Une garde-parc m’a alors expliqué que, parce qu’ils sont si accoutumés aux humains, les cerfs ne reconnaissent plus le danger. L’administration du parc aurait même remarqué une augmentation du nombre d’accidents, particulièrement sur les routes.

Que faire si vous trouvez un animal blessé ou qui semble abandonné? Nous sommes des êtres empathiques, notre premier instinct serait donc de les aider ou tenter de les déplacer. Encore une fois, la meilleure chose à faire pour les aider est de ne pas s’approcher. Il est préférable de s’adresser au personnel du parc pour leur dire où on a observé l’animal. Les employés s’en occuperont au besoin, mais, la plupart du temps, les animaux ne sont pas seuls — leur famille se trouve sans doute tout près et ils seront bientôt rassemblés.

ours

Prendre des photos : oui ou non?

L’observation animale s’accompagne souvent d’une volonté d’immortaliser le moment sur caméra, et il n’y a aucun mal à ça! Rappelez-vous que les règles nommées plus haut s’appliquent encore ici. Conservez une distance sécuritaire entre vous et l’animal, et, surtout, ne tentez pas de les attirer avec de la nourriture afin qu’ils s’approchent de votre caméra. De plus, l’idée de garder une distance implique aussi de ne pas le suivre lorsqu’il commence à s’éloigner. Il se sentirait alors poursuivi (avec raison), et le placerait dans une situation stressante injustifiée. En randonnée, restez sur les sentiers afin de ne pas détruire l’environnement et l’écosystème qui leur sert d’habitat. Parfois, vous n’aurez même pas besoin d’être en randonnée pour apercevoir un animal, vous en verrez simplement en bordure de route. Gardez toujours en tête les pratiques sécuritaires : stationnez-vous sur le côté de la route et allumez vos clignotants d’urgence.

Si, comme moi, vous adorez la nature, mais ne connaissez pas tous les noms des animaux, prendre des photos peut s’avérer pratique, puisqu’on peut par la suite utiliser des applications d’identification. iNaturalist, par exemple, donne un paquet d’informations sur l’animal (ou la plante, dans ce cas-ci). Si vous souhaitez plutôt échanger avec d’autres passionnés de la faune, l’application rassemble également une communauté de personnes qui discutent de leurs endroits de prédilections et des espèces observées. L’application Ebird est similaire, mais est axée sur les oiseaux.

Maintenant que vous connaissez le plus important, il est temps de se préparer à explorer la nature et à observer ses habitants sauvages sans les déranger ou les mettre en danger. Armez-vous de patience, et n’oubliez pas : même si vous n’arrivez pas à saisir ce moment si éphémère sur caméra, il devrait s’être taillé une place dans vos souvenirs à tout jamais.

émilie

© Émilie Fargeout

Ressources:
https://www.ontarioparks.com/parcsblog/conseils-sur-la-faune-pour-debutants/
https://www.ontarioparks.com/parcsblog/etes-vous-un-photographe-de-la-faune-respectueux-de-lethique/
https://www.ontarioparks.com/parcsblog/pas-touche-aux-animaux-sauvages/



Chargée de projet – ÉcoHack-ta-ville

Émilie Fargeout

Toujours partante pour des balades à vélo ou des randos, Émilie est une vraie exploratrice! Les espaces verts sont son aire de jeux favorite. Cette curieuse pleine de positivité a commencé à mettre en place des gestes écolos au quotidien et ne compte pas s'arrêter là. Elle aime passer du temps avec ses amis autour d'un café ou d'un bon repas. Pour se ressourcer, un bon livre, balado ou film sont ses meilleurs amis.

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