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Trucs et astuces
Après avoir résolu avec moi-même (et mon conjoint) la question cruciale : faut-il avoir des enfants dans le monde dans lequel nous vivons ? (en partie grâce à l’article éclairé de mon ami tout aussi éclairé Mathieu) ; nous avons décidé d’avoir un enfant.
Très chanceux que cela ait fonctionné rapidement, nous voilà donc dans cette période d’attente de l’enfant, le pré-bébé, la grossesse quoi (mot très laid mais qui décrit bien la réalité du moment. Un état de grosseur. Ben oui, c’est pas mal ça).
La question est donc celle-ci : comment arriver à concilier mes convictions environnementales et l’agrandissement de la famille ? L’arrivée d’un enfant rime avec augmentation exponentielle de la production de matières résiduelles (je fais des cauchemars peuplés de montagnes de couches usagées et d’amas de légumes gaspillés par bébé qui s’initie au goût), et clairement avec surconsommation.
Un premier tour sur les sites d’articles pour bébé suffit à faire peur : comment savoir ce qui est vraiment nécessaire entre la machine à réchauffer les lingettes jetables (oui oui ça existe vraiment – bon là j’ai quand même une idée sur l’utilité réelle…) et les vêtements de bébé trooooop mignons qui vont devenir troooooop petits en quelques semaines seulement ?
Voici donc un petit retour sur mes réflexions du moment.
Pendant la grossesse
- Afin de ne pas céder aux sirènes de la consommation dès le début, j’ai pu bénéficier du prêt de vêtements de grossesse par des amies qui n’en ont pas besoin actuellement. J’ai la chance d’être enceinte en été, ce qui limite les achats nécessaires pour se garder la bedaine bien au chaud.
- Une autre belle découverte pour limiter les achats de vêtements de maternité : les sites de location comme Belle et Belly. Un certain budget chaque mois, mais qui vous permet de bénéficier de linge en location adapté à chaque période de la grossesse.
- Sur le reste, la grossesse permet (dans mon cas, #chanceusetoujours) de conserver de bonnes habitudes en matière de transport actif et faible en émissions de GES (vélo et bus fonctionnent encore pour l’instant – et c’est plutôt agréable de se faire laisser une place dans le bus, puis de l’accepter sans culpabiliser !).
- Sur le plan alimentaire bien sûr, on continue à consommer bio et local et en limitant les emballages dans la mesure du possible ! D’ailleurs, j’ai prévu de profiter de mes dernières semaines avant l’accouchement pour cuisiner de bons plats maison et de congeler le tout, pour avoir de la ressource lors de nos premières semaines à trois, quand on sera trop fatigués pour cuisinier #laplanifçameconnaît.
La nidification
J’ai découvert durant mes lectures que les étapes de préparation matérielle (et psychologique) pour accueillir bébé s’appelaient la « nidification ».
Donc au moment de réfléchir à l’équipement nécessaire, nous allons essayer :
- D’acheter des meubles de seconde main pour la chambre, ou acheter des meubles multifonctions qui pourront servir longtemps : un lit évolutif avec des hauteurs variables, une table à langer qui pourra redevenir simple meuble de rangement dans quelques années. On peut aussi choisir des matériaux durables et locaux si possible (bois certifié par exemple).
- De limiter les achats de vêtements de bébé au strict nécessaire – nous allons sûrement nous faire offrir ou donner beaucoup de choses. En France, les vêtements de bébé représentent 26 % des cadeaux de naissance (comme indiqué dans cette infographie – ou il faut lire que le doudou à la Française est un toutou québécois !). Et NON, ce n’est pas un besoin vital pour bébé dans ses premiers jours de vie d’être habillé de manière super tendance des pieds à la tête, il sera cute pareil.
- D’acheter un kit de couches lavables. Sur ce sujet fort controversé, la clé semble être de s’informer au maximum car il existe différents modèles et techniques (qui s’adaptent en taille de la naissance à la propreté du bébé). C’est un investissement de départ (environ 500 à 750 $), mais les couches pourront être revendues ou utilisées sur plusieurs enfants. En plus, plusieurs municipalités du Québec et certains arrondissements de Montréal offrent une subvention à l’achat, renseignez-vous ! Surtout, les couches jetables coutent très cher (environ 1500 $ sur les 30 mois de vie où bébé en aura besoin ), sont souvent remplies de produits chimiques responsables d’éruptions cutanées sur les bébés, et générèrent environ une tonne de déchets par enfant.
- Ne pas se précipiter. Certaines boutiques proposent des séances d’information sur l’ensemble de l’équipement existant – s’informer c’est bien, mais il faut ensuite faire la part des choses. On privilégiera des équipements de bonne qualité, qui vont durer dans le temps et qui vont pouvoir s’adapter à l’évolution de la famille. Par exemple, plutôt que d’acheter un cuiseur vapeur pour bébé (de petite contenance donc) pour mitonner des bons petits plats, je prévois d’en acheter un multi-fonctions, de taille adulte et de seconde main, qui permet non seulement de cuisiner pour bébé mais aussi pour nous. Oui, on veut que bébé ait tout ce qu’il faut et soit accueilli dans les meilleures conditions, mais comme dirait une accompagnante rencontrée récemment, « l’humain avant le matériel » ! Je me dis donc aussi que certains besoins non vitaux pourront être évalués à l’usage, et que certains achats pourront être décidés après la naissance.
Une fois bébé arrivé
Je me dis que nous allons être vigilants sur la suite et essayer de garder nos bonnes habitudes de consommation. Ceci est une autre histoire, que je n’ai pas encore vécue, mais peut-être faut-il aussi être indulgent et choisir ses combats. Par exemple, certains parents choisissent de démarrer avec des couches jetables puis de passer aux couches lavables une fois les premières semaines passées et le sentiment d’être débordé un peu atténué.
A suivre donc !
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