Oui, oui, ouiiiiii, je vous promets que le beau temps va un jour pointer le bout de son nez DÉFINITIVEMENT.

Pour ma part, j’ai décidé de ne plus l’attendre et d’entamer dès maintenant la préparation de mon petit potager de balcon afin de profiter de mes récoltes locales et autres petits plaisirs durant tout l’été.

Les miracles et autres joies du potager

C’est certain, l’objectif ultime : avoir de bons légumes à déguster! Cette motivation première répond à un besoin primaire, mais je ne sous-estime pas les multiples apports que m’offrira mon potager. Je m’imagine déjà :

• Verdir mon balcon avec le sentiment d’amener un peu de vie et d’air frais dans mes quelques pieds carrés de surface habitée;
• Rentrer précipitamment chaque jour, pleine d’excitation, pour découvrir la première tige, la première feuille, le premier fruit…;
• Développer une routine quotidienne apaisante et satisfaisante d’arrosage et d’entretien (…parfois même de bavardage avec les pousses);
• Être tout simplement fière de voir grandir mes plantes et m’assurer de ne perdre aucune miette du légume<3 auquel je me suis donné corps et âme;
• Finir par développer une relation de proximité plus intéressante avec mes plantes qu’avec mon chat…

Et SURTOUT, savoir enfin comment pousse une tomate, un haricot, un concombre et bien d’autres choses… C’est quand même la meilleure école de la vie! C’est fou tout ce qu’il y a à apprendre et toutes les questions qu’on finit par se poser quand on a les deux mains bien plantées dans la terre.

Tant de variétés à planter? Je n’y avais pas pensé!

Faire mon propre potager m’amène à me poser des questions qui ne m’avaient jamais traversé l’esprit auparavant. En entamant mon projet, je me suis renseignée plus longuement sur tous les fruits et légumes qui avaient fini à la trappe ou que je n’avais jamais eu la chance de goûter. Actuellement, à peine 17 plantes nourrissent 90 % de la population mondiale! [1] J’ai donc pris une grande décision cette année : ne cultiver que des fruits et légumes que je ne retrouve pas sur l’étal des épiceries. Objectif : diversifier les saveurs et compléter les fruits de mon potager avec ceux de mon épicerie!

N’est-ce pas sexy d’avoir des tomates zébrées, des carottes blanches, des concombres et des courgettes rondes? Ne vous donnent-ils pas envie?

Des variétés locales à protéger…

Pendant mes recherches, j’ai fait une GRANDE découverte!

Il y a quelque temps des melons poussaient à Montréal! Cette information m’a fait halluciner! C’est bien le fruit auquel je n’aurais jamais pensé. Originaire de Côte-des-Neiges, le melon de Montréal était le plus gros melon musqué au monde! Il avait un goût unique qui lui a valu une renommée internationale. Malheureusement, celui-ci a disparu dans les années 60’. Mais pourquoiiii a-t-il disparu? Et bien, les habitudes alimentaires ont changé et aujourd’hui nos aliments doivent avoir la capacité de résister aux longs trajets et à la manipulation de nombreuses personnes. N’est-ce pas triste de se priver du melon de Montréal à cause du transport? Le melon n’est pas non plus la seule espèce à connaître ce triste sort. [2]

Mais stoppez vos larmes! Tout n’est pas perdu pour notre melon local. Je veux qu’il perdure et cela devrait être l’objectif de tous les Montréalais! Depuis quelques années, il est possible de se procurer des semences de ce melon et c’est ce que j’ai fait. Après tout, tu n’es pas un vrai Montréalais si tu n’as pas ce melon dans ta cour!

Je vous invite donc à vous faire plaisir dans le choix de vos semences ou de vos petits plants afin de découvrir des saveurs locales inconnues ou méconnues et d’épater vos amis en leur disant, preuve à l’appui, qu’un concombre n’est pas forcément long et vert, et qu’une tomate n’est pas forcément ronde et rouge. Ce sera surtout l’occasion de planter des semences de notre patrimoine et devenir le gardien de notre héritage naturel. Vous perpétuez ainsi notre identité culturelle! Vous détenez un grand pouvoir entre vos mains juste en faisant un petit potager sur votre balcon. Qui l’eut cru?

Vous souhaitez donc partir votre potager? C’EST LE MOMENT!

Vous pourrez probablement trouver vos semences et semis aux différentes fêtes de quartier qui sont organisées en mai. Quelques-unes sont affichées à notre Calendrier en ligne. Vous pouvez d’ailleurs en ajouter abondamment!

Et pour bien nourrir vos plants, c’est également le temps de vous procurer du compost. Rendez-vous sur le site Web de votre ville pour voir si une distribution gratuite de compost est prévue.

Encore PLUS SIMPLE :  vous pourriez produire votre compost à la maison! Avec la distribution des composteurs domestique du Fonds Éco IGA, il ne vous en coûtera que 30 $ pour avoir du compost à vie et nourrir vos légumes de la meilleure façon qu’il soit! Inscriptions par ici.

Bon jardinage!

Des sites à découvrir :

• Guide le potager urbain, livre en téléchargement gratuit.
• Potagers d’antan

[1 /2 ] Guide le potager urbain

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Chargée de projet – À vos frigos

Jade Garcia

Jade adore voyager et partir à la conquête de nouveaux espaces et paysages. Elle est passionnée par l’agriculture urbaine, la photographie et le dessin. Elle mène son combat au quotidien pour lutter contre le gaspillage alimentaire et ainsi améliorer les mentalités pour protéger notre environnement!

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