Ça fait 7090 heures, 295 jours, 42 semaines, 9 mois ou encore 4/5e de rotation autour du Soleil que j’ai été nommé Porteur d’espoir 2018 par le Jour de la Terre.

Cet honneur unique m’a entre autres été attribué pour mon implication dans des regroupements d’apiculture urbaine et de lutte au gaspillage alimentaire, ainsi que ma participation à la mise sur pied d’un atelier de philosophie et d’éducation relative à l’environnement (ERE).

Depuis la réception de ce titre, mon message n’a pas changé : il est primordial de passer à l’action ! Et bien voici mes 7090 dernières heures en quelques mots. Parce que le temps accumule l’action !

Itin’ERE : Apprendre des plus jeunes que soi

J’ai terminé, avec mon valeureux collègue, la tournée québécoise de 4 mois avec l’atelier itinérant Itin’ERE. Cette aventure a certainement dépassé notre imaginaire. Nous avons surplombé tous nos objectifs : plus de 1 000 élèves visités dans 8 régions administratives, en plus d’avoir été nominé comme projet environnement à Forces AVENIR et d’avoir reçu le prix distinction dela Fondation Estrienne en Environnement. Je suis également heureux de dire que maintenant, l’atelier est soutenu par ENvironnement JEUnesse à travers leur plateforme web.

Mais, bien au-delà de ces réalisations, j’en retire une grande satisfaction et un sentiment d’accomplissement personnel. À travers ce projet, j’ai appris une grande chose : donnons la parole à nos élèves du Québec. Ils sont capables de penser et de créer collectivement ! C’est un élève de 11 ans à Carleton-sur-Mer qui m’a dit des paroles dignes d’un sage homme : « Oui, il faut sauver l’environnement, mais il faut surtout savoir pourquoi on le fait ! » Maintenant, je suis plus que jamais convaincu que ce n’est pas l’âge qui limite la capacité à passer à l’action.

13 crédits universitaires, de la nourriture et des vélos

Après cette tournée, les obligations universitaires me rappelaient à Sherbrooke. Ce n’était toutefois pas une raison pour mettre mes activités sur pause ! Le domaine de l’environnement va plus loin qu’une histoire de crédits scolaires.

Dès les premières journées de cours, je suis devenu coordonnateur du comité que j’ai aidé à concevoir : le Frigo Free Go – UdeS. Ce groupe a pour mission de réduire le gaspillage alimentaire. Avec ma formidable équipe, nous avons lancé des démarches pour mettre sur pied un partenariat avec l’épicerie Le Marché Végétarien – Jacques Cartier. Avec cet appui et une grande équipe de bénévoles, c’est maintenant une abondance de nourriture qui est offerte tous les jours gratuitement à la communauté universitaire (voir photo à l’appui) !

J’ai finalement conclu l’été avec la première (et probablement pas la dernière) édition de la Fête du vélo à Sherbrooke ! C’est avec bonheur qu’avec des collègues, nous avons conceptualisé cet évènement festif pour rassembler des centaines de cyclistes de la région. Musique, nourriture, maquillage et jeux étaient au rendez-vous !

La route de l’aventure en environnement

Les journées commençaient à s’écourter et le sprint universitaire était maintenant chose du passé. C’est donc accompagné par la fatigue des études que j’ai pris mon vélo, ma tente, et que je suis parti pour 15 jours d’aventure solitaire ! À coups de pédales, j’ai fait mon chemin vers Detroit pour entamer un stage en agriculture urbaine à la Michigan Urban Farming Initiative.Nourrir des centaines de personnes chaque semaine, tout en produisant localement sa nourriture à l’aide d’une grande équipe de bénévoles, c’est sans aucun doute une délicieuse satisfaction !

Après la récolte des betteraves, je retournais au Québec. Entre une implication politique universitaire et une expédition aux Iles de la Madeleine, je préparais mon départ en autostop pour l’Oklahoma. En effet, je vous écris en direct de l’Oklahoma State University à Stillwater où j’ai la chance de faire un échange universitaire en sociologie de l’environnement.

Derrière chacun des projets décrits, il y a un grain de sel de ma personne, mais il y a au moins 3 tasses d’individus trop rarement remerciés pour leur capacité à sauter dans l’action ! C’est leurs sourires, leur motivation et leur plaisir d’agir qui me gardent actif.

7090 heures, 295 jours, 42 semaines, 9 mois ou encore 4/5 de tour autour du Soleil plus tard, je suis toujours aussi heureux de voir et de participer à l’action communautaire en environnement ! Maintenant, j’ai bien d’autres projets qui mijotent dans mon imaginaire. Le temps presse trop pour attendre qu’une autre personne le fasse pour moi.

Au plaisir de découvrir les initiatives et projets des Porteuses et Porteurs d’espoir en 2019 ! 

Merci à ENvironnement JEUnesse est d’être partenaire du programme.

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Porteur d'espoir 2018

Vincent Boisclair

Étudiant du Programme d'éducation internationale et de sport-étude au secondaire, Vincent est ensuite allé en Australie afin d’explorer une diversité de projets en relation avec ses valeurs. À son retour, il souhaitait militer pour la défense des droits humains ainsi que pour un environnement sain. Il a alors apporté son aide au comité d’écologie et d’actions sociales du Cégep de Victoriaville. L’année suivante, il se présentera à son association étudiante et par la suite à une association étudiante nationale. Finalement, lors d’un baccalauréat en études de l’environnement à l’Université de Sherbrooke, il s’impliquera énormément dans divers projets tel que : La Coopérative la Déraille, Ruche Campus et la radio CFAK. Il a également fondé la Semaine de la joie, le comité frigo FreeGo à l’UdeS et l’atelier itinérant Itin’ERE.

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