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Trucs et astuces
Lorsqu’on parle d’impact environnemental autour de la table, le secteur de la mode se fait immanquablement pointer du bout du doigt (et avec raisons!). En effet, l’industrie du textile est responsable de 10% des émissions de gaz à effet de serre émises dans une seule année (!!!). À l’échelle planétaire, c’est 85% des textiles qui se retrouvent dans les sites d’enfouissement durant cette même année. Et tout ça, c’est sans parler des lourds impacts sociaux de la main-d’œuvre bon marché (lire ici : l’esclavagisme moderne), qui soulève d’importantes considérations éthiques.
En sachant tout ça, je me suis demandé comment c’était possible alors de continuer à acheter un chandail pour la modique somme de 5$ sans se poser plus de questions! D’où provient ce vêtement? Quelle est sa composition? Et surtout, quels sont les réels coûts environnementaux et sociaux engendrés par ce banal petit morceau de textile, qui sera porté tout au plus 20 fois dans sa courte vie? À ce moment-là, une prise de conscience m’a frappée de plein fouet, un peu comme une tempête de grêle en plein mois de juillet. Impossible de faire l’autruche. Ce jour-là, je me suis lancé comme défi d’acheter uniquement seconde main pour la prochaine année. Depuis, plus de trois ans se sont écoulés et je n’ai toujours pas flanché.
Alors, la question du jour : comment pouvons-nous, à l’échelle individuelle, limiter l’impact environnemental et social relié à notre consommation de textiles ? Parce que oui, en tant qu’individus, on a un rôle à jouer dans tout ce brouhaha!
Voici en rafales quelques pistes de solutions pour acheter d’occasion, sans compromettre ni son style ni la planète :
Fouiner en fripes
Inutile de te dire que de nos jours, les friperies poussent dans les villes et les villages comme les pissenlits bourgeonnent aux premières lueurs du printemps. Il y en a partout. Le temps des bazars de sous-sols qui sentent les boules à mites est (presque) révolu. Ose entrer, arme-toi de patience et va fouiller. Des trouvailles inimaginables à petits prix t’attendent patiemment dans les friperies, c’est promis!
Devenir copain avec ses voisins
Avoir une mijoteuse qu’on utilise deux fois par année, c’est bien. Mais avoir une mijoteuse qu’on utilise deux fois par année et qu’on prête à ses voisin-e-s le reste du temps, c’est encore mieux! La mutualisation des biens, c’est la prochaine tendance 2024! Il existe de plus en plus de plateformes disponibles pour donner ou prêter ses biens et faire plaisir à ses voisins. Sur les groupes Facebook comme « As-tu ça? Veux-tu ça? » et « Buy Nothing », sur les applications comme le Partage Club, ou encore, sur les bons vieux babillards de quartier. Fini les excuses! Il y a plusieurs façons d’entrer en contact avec son voisinage pour oser demander ou s’ouvrir pour offrir.
Encourager les entreprises qui proposent leurs produits en option seconde main
De plus en plus d’entreprises suivent le mouvement et offrent une section seconde main sur leur plateforme en ligne. C’est le cas de SAIL avec son initiative reSAIL, qui propose à leur clientèle une section sur leur site web pour magasiner et revendre des vêtements (achetés chez SAIL, bien évidemment) de seconde main. On aime ça. On veut plus de ça, oui, merci!
Louer au lieu d’acheter
Le mariage d’un·e ami·e approche? Tu as une soirée déguisée thématique bal masqué? Ta garde-robe déborde de coton ouaté et non pas de robes de soirée ? Ça serait vraiment dommage d’acheter un ensemble chic pour ne le porter qu’une seule fois! Si emprunter à un·e ami·e ou un membre de la famille n’est pas une option, sache qu’il existe des plateformes comme Loue1robe là où tu peux louer à bon prix des vêtements d’occasion!
Se rassembler pour échanger
Le concept « Switch & bitch », tu connais? C’est simple et ludique, laisse-moi t’expliquer! Il suffit de faire un bon ménage de ta garde-robe, de récolter quelques morceaux à te départir et d’inviter tes ami·e·s à faire la même chose! On fixe une date, un lieu et c’est là que le fun commence! Une belle occasion pour se réunir entre ami·e·s et échanger ses vêtements. Bien plus souvent qu’on se l’imagine, ce qu’on ne veut plus peut vraiment faire le bonheur d’autrui! Et, pour les morceaux qui n’auraient pas trouvé domicile lors de la soirée, ils peuvent être apportés directement dans un centre de dons.
Réparer au lieu de jeter
Remettons en question notre tendance à envisager la poubelle dès qu’un accroc ou un trou apparaît sur notre paire de jeans préféré! La plupart du temps, il suffit d’un peu de volonté pour tenter de réparer avant de jeter! Alors, le moment est venu d’apprendre à enfiler un fil à une aiguille et de découvrir les rudiments de la couture. Un savoir bien pratique qui s’est malheureusement et trop souvent perdu au fil des générations. Demande à ta grand-mère, à ta mère, à ta tante, ou encore, à YouTube de t’initier! Tu vas vite te rendre compte que ce n’est pas si sorcier!
Donc voilà, maintenant que tu sais tout ça, il ne te reste plus qu’à sauter le pas et t’ouvrir à l’univers infini qu’est la seconde main!
Sources:
Partage Club: https://www.partage.club/
reSAIL: https://resail.sail.ca/
Mode rapide (fast fashion). Radio-Canada. 27 octobre 2022.: https://ici.radio-canada.ca/tele/blogue/1928370/vetements-consommation-decroissance-pollution#:~:text=L’industrie%20du%20v%C3%AAtement%20est,cours%20de%20la%20m%C3%AAme%20ann%C3%A9e.
The environmental costs of fast fashion. David Suzuki. 29 novembre 2023. : https://davidsuzuki.org/living-green/the-environmental-cost-of-fast-fashion/?gad_source=1&gclid=CjwKCAiA_tuuBhAUEiwAvxkgThaZrKsbIFM_M3RaaAPhgvJidvuNNgIuo7_QvCb7Iq-lEhiombvWZhoCMkUQAvD_BwE
Mode éthique ou fast-fashion? David Suzuki. 15 mars 2024. :https://www.greenpeace.fr/comment-opter-pour-une-mode-plus-ethique-et-responsable/
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