Nous avons tous déjà vécu cette situation : un gobelet de café en main, devant plusieurs poubelles, en se demandant : que faire de ce gobelet ? Est-il recyclable avec sa couche intérieure ? Que faire s’il reste un peu de café dedans ? Vous n’êtes pas les seuls à vous poser ces questions. Cet article ne portera pas sur les consignes de tri, mais plutôt sur la réalité du tri dans les magasins IGA. Si le sujet vous intéresse, vous pouvez consulter notre blogue Bien trier ses déchets : c’est plus simple qu’on ne le pense!

Imaginez devoir manipuler des matières telles que des emballages, des contenants et des résidus alimentaires tout au long de votre journée de travail. Le personnel des supermarchés est confronté à cette réalité et ne sait pas toujours comment trier les matières.

C’est justement mon métier : accompagner les commerces en tant que conseillère en gestion des déchets. Ce blogue va vous plonger dans mon quotidien, et qui sait, peut-être que cette lecture vous donnera envie de rejoindre notre équipe de 4 conseiller.ère.s !

Diminuer l’enfouissement

Rentrons dans le vif du sujet. L’objectif principal de notre programme est de réduire au maximum la quantité de matières titanesque envoyées aux sites d’enfouissement et d’incinération. D’ailleurs les sites d’enfouissement du Québec sont à la limite de leur capacité, comme le souligne cet article de La Presse. C’est précisément là que mon rôle de conseillère prend tout son sens.

Grâce au Fonds Éco IGA, nous collaborons avec les supermarchés IGA du Québec et du Nouveau-Brunswick afin de les aider à gérer les collectes de carton, de pellicules plastiques étirables, d’huiles usées, de restes de viande, de matières recyclables et de matières compostables. Lorsque ces matières sont correctement réparties dans les différentes collectes, il ne reste que peu de déchets.

Mais comment fait-t-on pour arriver à de bons résultats ? Grâce des appels réguliers, des rencontres, des formations et des visites d’audit, nous veillons à ce que les marchands mettent en place les collectes et les utilisent de manière optimale. De plus, nous les sensibilisons à l’importance de donner chaque semaine les aliments invendus à des organismes, comme les Moisson, qui font partie des Banques alimentaires du Québec, ou encore la Société de Saint-Vincent-de-Paul, parmi tant d’autres.

En route à la rencontre des marchands IGA

Que vous habitiez au centre-ville de Montréal ou à Sept-Îles sur la Côte-Nord, il est fort probable que vous ayez un magasin IGA près de chez vous. En effet, il y en a 294, et vous pouvez les repérer sur cette carte indiquant leur niveau d’engagement à notre programme.

Heureusement, notre équipe aime conduire. Nous sommes de grands utilisateurs des voitures partagées Communauto. Lorsque nous devons accompagner un magasin dans une région éloignée, nous organisons généralement une tournée sur plusieurs jours afin d’en rencontrer d’autres en cours de route. Au moment où vous lisez ces lignes, je suis probablement en visite dans les supermarchés du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Les réussites et les défis d’un.e conseiller.ère

Nous sommes fiers de notre travail, et nous avons de bonnes raisons de l’être. Depuis le début du programme en 2013, nous avons détourné 426 000 tonnes de matières de l’enfouissement, ce qui équivaut au poids de 2840 baleines bleues.

Pour l’année 2024, c’est déjà 32.000 tonnes de détournées dans près de 300 magasins, avec entre autres :

– 17.000 tonnes de carton recyclés ;

– 7.000 tonnes de matières compostées ;

– 2.100 tonnes d’aliments redistribués à des organismes ;

Cependant, nous faisons face à certains enjeux. Plusieurs magasins manquent d’espace pour installer de gros équipements, tels que des conteneurs et des bacs à matières compostables ou recyclables. D’autres n’ont pas accès à la collecte de compost, car aucun fournisseur ne se déplace sur leur territoire. Nous devons souvent faire preuve d’ingéniosité et de créativité pour trouver des solutions adaptées à chaque magasin.

Est-ce que mon travail a eu un impact sur ma vie personnelle ? Oui, définitivement. En plus de devenir une « experte du tri », je ne peux plus m’empêcher d’observer comment le tri est effectué dès que j’entre dans un commerce. Je développe également une plus grande empathie pour les autres emplois liés à la gestion des déchets, notamment le métier d’éboueur qui peut s’avérer très éprouvant. Si cet article t’a interpellé et t’a donné la piqûre à la gestion des déchets en supermarché, n’hésite pas à consulter régulièrement nos offres d’emplois !

Conseillère – Gestion des matières résiduelles

Sophie Lanctôt

Attirée par la nature et les grands espaces, Sophie ne manque pas une occasion de sortir de la ville pour explorer le Québec. Ses études en géographie lui ont permis de développer un grand intérêt pour la sensibilisation environnementale et la vulgarisation scientifique. Pour elle, les moments de discussions sympathiques autour d’un verre de vin, de bonne musique et d’un jeu de société sont des plus agréables.

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